samedi 16 août 2014

Matinée d'octobre

Éblouie par les feuilles automnes
Laissant traverser les lampadaires
Et leur lugubre lueur citronne
Planant sur les parcs centenaires.

Se lève, actrice matinale,
La rosée des premiers soleils
Rayonnant par exemple magistral
Sur ton corps en éveil.

La saison morte naît en moi
Une chaleur rouge et vive
Qui, au magnétisme, me voit
Se river sur cette sédative.

C'est la dame d'octobre,
Assise dans sa jupe palpable
D'un noir tendu et sobre,
Qui se déverse en jet désirable.

Et siècle plus tard, ne vivent
Les êtres que dans leur lumière
Réfléchie, pauvres illusions chétives,
Je ne me reflète qu'à travers toi, chère.

            Tu m'illumines, ô glorieuse,
            Et ta voix de mélodie mielleuse.

Puis tu te lèves, et vas,
Pantois de la beauté,
Me laisse en pauvres gravats,
Sur un banc de saison glacée.