lundi 16 août 2021

Sur une branche, perchée

J'ai vu ton visage dans les cartes,
Les griffes agrippées aux épées,
Ta poigne était crispée...

C'est peut-être le café qui parle,
Mais tes yeux semblent ne plus savoir
Où se poser, où contempler.
Perds-toi avec moi dans les arts divinatoires
Que le futur devienne un peu plus cristal.

Si tu sens que le chemin s'écarte,
C'est peut-être que l'envol t'affole,
Bats de tes ailes déplumées.

La chute ne sera pas mortelle,
Mais tes milles compassions
Vont revenir te guérir.
Laisse l'air faire ses tourbillons
Sous tes grandes ailes.

mercredi 4 août 2021

Sous l'échafaud

Entends-tu, la tergiversation lente ?
Qui croule sous les gravats dans ma tête
Comme une bête refusant de mourir.
J'aimerais bien plutôt en rire,
Mais j'ai des passés qui m'embêtent
À m'être abandonnée dans la déferlante.

L'ironie est bien d'assouvir ses désirs
Et de les damner à avoir été exécutés.

Les mains froides contre le sol inerte,
La tête basse, le souffle court,
Je préférerais savoir que l'échafaud
Soit encore posé bien haut
Que je puisse y passer un dernier jour
Et voir le monde physique être en perte.

Mais j'ai des passés point dépassés
Et des cauchemars immondes qui abondent.

Je me suis abandonnée au silence,
Celui des temps immémoriaux
Pour trouver une quiétude éternelle.
J'ai coupé le dernier fil du monde charnel
Qui me retenait en pantin grimaud,
Je me lierai plutôt à l'Absence.