lundi 7 janvier 2013

Le Corbeau

Ô corbeau des prairies,
Au grand noir plumage,
Non n'offusquerais-je votre ramage,
Je m'en verrais vite appauvri.
 
Ô corbeau, de ton arbre perché,
Le piètre admirateur qui te suit,
Le poète amateur que je suis,
Penche me retrouver.
 
Corbeau de blancs arbres,
À l'automne si prononcé,
Vient adoucir mon printemps courroucé,
Adoucir mon cœur de marbre.
 
Feuilles rouges d'arbre grand,
Bouleau imposant d'où tu te tiens,
Laisse tomber tes mots en mon sein,
Non ces feuilles balayées par le vent.
 
« Grand corbeau » clamai-je à ta vue,
« Agite ton bec comme un baiser,
Que je monte, sans t'en aller. »
Me diras-tu corbeau : « jamais plus ! »
 
Le Corbeau

mercredi 2 janvier 2013

Pensées de pavoisie

À l'arrachée,
La rêche rengaine courroucée,
À la cacher ;
Les prêcheries chassées.

Le cœur éclaté de ses cavales en claques,
Ses éclats d'accalmie et son calme chaotique,
Se casse et court, partant en claque,
Comme une cavalerie au portique

Il bat, il bat, un tambour de calembours,
Son tintamarre tonitruant de ses tons tonifiants,
Tape de toute force mon torse haut d'une tour,
Badine et boit, bravant qu'au moins méfiant.

Il chante, il chante, de sa chaleur immense,
Sous les chants sifflés et humés,
Sous ses sentiments il danse,
Va et chante, répandant sa fumée.

Singing lalala,
Puis se lamente.
Maluron le lura,
Il se plaint sur la pente.

Pensées de pavoisies