lundi 7 janvier 2013

Le Corbeau

Ô corbeau des prairies,
Au grand noir plumage,
Non n'offusquerais-je votre ramage,
Je m'en verrais vite appauvri.
 
Ô corbeau, de ton arbre perché,
Le piètre admirateur qui te suit,
Le poète amateur que je suis,
Penche me retrouver.
 
Corbeau de blancs arbres,
À l'automne si prononcé,
Vient adoucir mon printemps courroucé,
Adoucir mon cœur de marbre.
 
Feuilles rouges d'arbre grand,
Bouleau imposant d'où tu te tiens,
Laisse tomber tes mots en mon sein,
Non ces feuilles balayées par le vent.
 
« Grand corbeau » clamai-je à ta vue,
« Agite ton bec comme un baiser,
Que je monte, sans t'en aller. »
Me diras-tu corbeau : « jamais plus ! »
 
Le Corbeau

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