jeudi 27 février 2014

Idylle meurtrière

Dis-moi, que toutes ces années
De mensonges étaient de vérités.
Que toutes tes faussetés
Ont toujours été réalités.

Brille, ma petite étoile.
Tintillement persistant,
Qui titille et susurre sur ma toile
Au lyrisme entachant.

Taquine ma créativité, muse.
Devine mon insanité confuse :
C'est la cigarette et le vent,
Cet acharnement constant.

J'ai une apocalypse parisienne,
Des vieux spleens fusillés
Par des hantises ariennes
Se déversant d'un roman vidé.

Sans toi je ne suis que poussières,
Salpêtre amalgamé sur un livre.
La mort comme croisière...
Promenade dans un jardin de givre.

Muse, reviens ! Je ne sais plus,
Illumine tous ces rayons
Remplis de livres déchus,
Et souffle-moi mots de raison.

J'ai mots à dire d'aimer, grandioses fantasmes,
Mais se noue ma gorge, ma plume battue par l'efface.
                                    Spasme !
Il ne me reste plus d'espace.



vendredi 14 février 2014

Une soirée de poche

Sa guitare au cou, au coin du café,
Elle exhibait ses couleurs acoustiques,
Un rouge et un noir vifs et hystériques.
Ha ! Le violon riait à volonté.

Musant une Euterpe en duet,
Pour un verre, ou deux ou trois, dear !
Quel abus comique pour une lyre
Et sa joueuse qui n'a que jouet.

Ce sont tes ruses et rires,
Qui lorsque tu as pris ma main,
Voudront dire, que c'était divin,
Grandiose voix, tes défauts à s'amenuir.

Ses mots ont le goût de vanille,
Ses cordes aussi vibrantes que ses yeux
Fermés sur la puissance de ses vœux
Chantés de ferme pupille.

            Son cœur tourne.
            Et la corde chantourne.





jeudi 13 février 2014

Fatalité

Blasée des aléas de l'existence,
Du battement certain à l'aube de chaque matin,
L'anesthésie mortelle des grands vains :
La routine, le cadran fixé en permanence.

Patriotes, vous avez la route perdue.
J'appelle encor la mort par son prénom,
Les formalités anéanties pour les compagnons,
C'est mon frère, mon père, cet éperdu.

La fin est amère, elle goûte l'hiver
Glacée qui gèle le sang des survivants,
Des concubins combattants.
Je t'embrasserai lorsque je serai lié au fer.