mercredi 25 septembre 2019

Vieille mort

Il y a sur les putrides saillies de mon âme
Des crevasses plus profondes que le temps
Qui s'enfoncent vers les profondeurs infâmes
Créées par ces vieux démons incessants
Qui dans leur propre rougeur, eux-mêmes se pâment.

Il n'y a point de repos, point de quiétude
Dans les pays de ma tête, tous en guerre.
Chacun, par la mort, tombe en désuétude
Et se fait gober par les plus violentes mers
Qui, elles aussi, veulent se réfugier en altitude.

Les terres fertiles sont mes déserts,
Les rivières toutes de cendre et de sang.
Il n'y a d'issue dans une psyché de travers,
Ni de rescousse contre le fatal vieillissement
Des cellules meurtries par le tranchant fer.

La douleur fuit des veines, tel un pipeline
Empli d'un lourd passé ineffacé.
Elle est emplie de ses vivantes toxines
Qui peinent à ne pas tout raser
Car le vide, plus que tout, culmine.

Le nihilisme puissant ne réserve qu'un sort
Pour ces affligés éternels de la vie
Une petite dose, pour les pires jours, de réconfort
Qui saura guérir les pires calomnies.
Pardi ! Une invitation par cette vieille mort.



mercredi 4 septembre 2019

Rouge

Elle est une terreur aux yeux de chat,
Une activiste sanguinaire des plus adorables.
Les grandes philosophies qui lui sont imputables
Pardonneront ses crimes dignes du prolétariat.

Grands hivers rouges, madame !
Et la chute des capitales têtes
Qui dans la crise s'entêtent
À garder les fortunes que tu redonnes.

Les spectres hantent la vieille Europe
Et les foyers d'éternel ivoire.
Tu laisseras les immondes corps se choir,
Menacés de devenir philanthropes.

Elles exploseront, les panses financières,
Désireuses de créer les misères
Qui poussent les chats du haut des gouttières.

A socialist protester waves a red flag and a flare during the march

lundi 2 septembre 2019

Crise

Comparses des invisibles armes,
À l'assaut ! De nos anciens pays
Ravagés par tant de manies
À nous avoir exploités jusqu'aux larmes.

Comparses de misère et de désert,
Mort ! Et ravages à l'avant-plan
Pour nos ports réduits à néant
Par la gourmandise des millionnaires.

Marchons, courons encore plus loin
Où l'argent n'a encore mis la main.
Marchons, courons pour nos desseins
En espérant qu'il n'est trop tôt pour demain.

Sortons les cordes de nos ancêtres
Et l'échafaud des révolutionnaires.
L'un de nous sera Robespierre
Pendant que les autres sortent ces êtres.

Comparses, et anciens camarades,
À feu et à sac ! La petitesse
Des grands empires en faiblesse
Qui explosent en myriade.

Comparses, le temps est arrivé,
Aux armes ! Ce sera jour de rébellion
Dans nos écoles et nos maisons
Pour la gloire de continuer à exister.