mercredi 25 septembre 2019

Vieille mort

Il y a sur les putrides saillies de mon âme
Des crevasses plus profondes que le temps
Qui s'enfoncent vers les profondeurs infâmes
Créées par ces vieux démons incessants
Qui dans leur propre rougeur, eux-mêmes se pâment.

Il n'y a point de repos, point de quiétude
Dans les pays de ma tête, tous en guerre.
Chacun, par la mort, tombe en désuétude
Et se fait gober par les plus violentes mers
Qui, elles aussi, veulent se réfugier en altitude.

Les terres fertiles sont mes déserts,
Les rivières toutes de cendre et de sang.
Il n'y a d'issue dans une psyché de travers,
Ni de rescousse contre le fatal vieillissement
Des cellules meurtries par le tranchant fer.

La douleur fuit des veines, tel un pipeline
Empli d'un lourd passé ineffacé.
Elle est emplie de ses vivantes toxines
Qui peinent à ne pas tout raser
Car le vide, plus que tout, culmine.

Le nihilisme puissant ne réserve qu'un sort
Pour ces affligés éternels de la vie
Une petite dose, pour les pires jours, de réconfort
Qui saura guérir les pires calomnies.
Pardi ! Une invitation par cette vieille mort.



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