samedi 15 août 2015

Alexandra

Oh Alexandra, que s'est-il passé ?
Tu as la tête sur les livres, sur mes écrits,
Et tu regardes les étoiles filer,
Se reflétant sur ta peau flétrie.

Si j'embrassai ton doux cadavre,
Ce ne serait que pure dysphorie.
Ce n'est que pour entrer dans ton havre
Et goûter aux liquides de l'euphorie.

Et si j'en venais à t'overdoser,
C'est que je suis une âme meurtrie.
Nous ririons de toutes les fumées
Observant ton être par jalousie.

Ces nuits charnelles t'ont vidée sèche,
Alors qu'éméchée par tant de breuvages,
Ta bouche abondait de nectar comme la flammèche
Qui brûle de tes envies sauvages.

Tu n'es plus, feue angélique.
Déchue par ces années dévastatrices
Qui t'ont rendue trop mélancolique,
Un peu trop terne et mutilatrice.

Je ne t'aimerai jamais assez pour t'empêcher d'en aimer d'autres.
Laisse mes mains courir une dernière fois entre tes cuisses,
Cher ange qui s'est affaissé, qui continuellement se vautre
Sous le poids, à pourrir, de mes écrits d'amour et de malice.

Mais je ne suis pas pressée, la mort finira par venir me chercher.



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