jeudi 23 juillet 2015

Épuisement

Mon cœur en désarroi, non entiché mais entaché,
Délaissé à moitié recroquevillé, mal-aimé et macéré.
Qui explose par sa bonté, implose par sa satiété.

À s'aimer seule, mon âme est devenue solipsiste,
Faisant des ellipses éternelles et égoïstes,
Autour du calvaire qui s'immisce et insiste.

Je brandis la mort des rengaines tel un révolutionnaire,
Mais peine à panser les miennes sans jamais les taire.
Non comme un être coagulateur, mais bien coagulationnaire !

J'ai les vies de dix êtres : neuf morts et un mourant.
Perdure ma perte à devoir partir m'écroulant
Dans le plus torride et brûlant des torrents.

Ma tête a explosé et j'ai du sang sur les yeux.
Je suis aveuglée par les âmes des amoureux
Qui ont envié le vieux monde à eux deux.


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