mercredi 21 juin 2017

Couplage

L'acharnement incessant
Des entichements puissants
Rend mon âme éperdue,
Par cette fusion spirituelle,
Cet entremêlement charnel.

C'est cette perfide avidité du cœur,
Ce désir inconsistant de la peur
De finir ses jours seuls.
Avec toi, c'était tout autre,
C'était l'alliage de ce qui serait nôtre.

Je retirerai mes bandages
Pour nos sangs en métissage
Sous le joug du plaisir, des délices.
Nos corps formeront un grand amas ;
On s'aimera et tu crieras !



samedi 17 juin 2017

Petitesse

Il y a de ces sciences inexactes
Dans les astres lointains
Près des étoiles primordiales
Où n'existent plus les mondains
Ni les luxueuses actes.

C'est cette lumière infinie
Du plus profond cosmique
Qui nous emplisse et qui s’immisce
Dans nos corps comiques
Pour cet univers indéfini.

Si les amours sont dignes
Des sublimes supernovæ
Qui détonnent et résonnent,
Les superficiels seront parias,
Et qu'ils s'y résignent.

La simplicité stupide
Ne peut s'auto-suffire réellement.
Il est néfaste sous les cieux vastes,
Il pollue de son entropie, démontrant
À l'infini son plaisir cupide.

Les lumières des millénaires ancestraux,
Qui embellissent et illuminent,
N'auront que faire de ces êtres à taire ;
Leur réflexion se perdra sûrement
Dans les vides intersidéraux.


vendredi 9 juin 2017

Rimes embrassées

Il y a quelques envies d'assouvir
Sous les excitations de la pleine lune,
Qui portent les pulpeuses à quelque fortune.
Elles ne demandent qu'à renchérir.

Ses regards de ses mirettes profondes
Font roussiller ardemment les têtes
Et les cœurs vrillant en fête,
Trop rapidement qu'elles m'inondent.

Et les soupirs, et les encore,
Les désirs qui semblaient irréels
Qui ont trop vite tourné au charnel
Pour donner une petite mort.

Sans mot, ni ouï ni dit,
Sous les déferlantes qui accolent,
Sous la chaleur nous collant au sol.
Plus jamais il n'y aura de quoi être aigries.


dimanche 4 juin 2017

Attachée

Attachée aux délicats entichements,
Elle sentait difficilement son rouge
Se propager à travers son vivant.
N'ayant que ses mirettes qui bougent,
Elle reste suspendue, flottant.

Fini le temps de nouer le cou,
Ce sont ses mains contraintes
Qui effleurent la corde qui noue
Attachée par de longues étreintes
Qui serrent plus fort que l'écrou.

Soumise à la sensuelle tension,
Du haut de son mince plaisir,
Elle n'attend que la palpitation
Venant aux coups du cuir
Dans une kyrielle d'excitation.

Balancée par la mitraille,
Ses soupirs abondent
Sous la cascade des tirailles
Qui lui font oublier le monde
Et les chagrins qui l'assaillent.

Ce sont les toujours, les encore,
Qui exposent la fragile chair,
Qui mettent au jour les corps.
Irrésistiblement attirée au flair
Qui la monte vers une petite mort.


vendredi 2 juin 2017

Promenade nocturne

Dans les buissons où les feuilles tombent
Sur l'eau ruisselante vers la rivière
Se sont perdues mes pensées et mes prières
Qui abondent en masse et en trombe.

Mes yeux palpitent dans le noir absolu
De la nuit qui me sert de canevas.
Ce que je cherche ne se trouve pas,
Il n'y sera pas, et n'y est plus.

La nature veut nous être réconfort
Nous porter dans sa douce brise ;
Pendant que mes pensées s'irisent
Pour compenser mon cœur mort.

Je suis en manque de connexion profonde.
L'écoulement lent ira à la rivière,
L'eau portée à rejoindre la mer.
Rien ne me retiendra alors que je tombe.

J'ai besoin de m'asseoir à-côté de qui n'est pas,
D'une âme errante dans cette quiétude,
Dans cette nature qui nous élude,
Et en silence regarder un siècle qui durera.


jeudi 1 juin 2017

Jeunesse

Tu étais autrefois aussi pourrie que moi,
Et c'est ce qui me faisait t'apprécier.
Maintenant tu m'as laissé en émoi
Pour aller artificiellement te disgracier.

Tu es partie en courant trop vite,
Te maquillant pompeusement
Pour cacher le bonheur qui te quitte.
Souris de tes trop blanches dents !

Tu faisais partie des incomprises,
C'est ainsi que je t'imaginais mienne.
Ton âme s'est vite tournée grise
Sous les artifices avec ta peine.

Arrête tout ce que tu fais,
Laisse l'auto se défoncer,
Ton corps qui se défait,
Le téléphone s'échapper,
Ton imagination qui se refait,
Ton âme s'en aller.

Tu étais ma tranquillité, ta présence m'était d'usage.
Maintenant maquillée, je ne reverrai jamais ton visage.