mardi 1 octobre 2019

Transfert

Elle a une sombre âme fragile qui erre
Dans les vieux couloirs abandonnés
Du métro, cent mètres sous terre.

Sous les couteaux et les larmes se cache
        De vieux désirs souillés
        Et ternis par les éternités.
Sous les journaux et les rails s'entache
        Deux désuets souliers
        Incapables d'encore marcher ;
Sous les douleurs un cœur se détache.

Deux trames amènent les trains
Vers des stations creuses et lointaines
Depuis le terminal froid et restreint.

Pour elle, l'heure des derniers départs
        Vers de lointains désirs,
        Vers de chagrins délires.
Pour elle, la peur des derniers égards
        Qui forcent à sévir,
        Qui foncent à détruire.
Pour elle, son propre corps se sépare.

Elle regarde le métro partir, emportant avec
Lui son avenir, pendant que son corps jonche
À l'abandon sous les navettes et les échecs.


Aucun commentaire:

Publier un commentaire