jeudi 3 octobre 2019

Accord en tierce mineure

Je te vois aux abords, tranquillement assis.
Quelque tracas, quelque moment hargneux.
Qu'y a-t-il en ces jours pluvieux ?
Je te serai pour toujours ta théophanie.

« Il n'existe plus rien, sous les bas cieux.
N'est-il point du plan divin de tout rejeter,
De voir son oeuvre inutilisée et charcutée ?
Il n'existe pas, même en rêve présomptueux. »

Délaisse tes impulsions et ta colère
En laissant ton corps danser aux chansons
Régies par les cordes du violon
Pour libérer tes émotions prisonnières.

« Des cordes ! Elles ne sont point assez longues,
Même si tendues, ne couvriront jamais
La chair sous ma tête qui n'admet
Qu'à se balancer sous l'arbre qui le surplombe. »

Si tu ne peux le faire pour la musique,
Considère tes plus vieux et éternels désirs
Qui ne peuvent rester seuls, pour guérir,
Comme ta personne qui sera vite hystérique.

« Qu'est-ce pour moi, une certaine trinité ?
Comment laisser régir ses puissantes lois
Si dans mon cœur il ne reste plus rien de moi,
Encore moins de ce qui aurait pu arriver »

Nous sommes tous blessés, très cher,
Même si dans ta solitude sanguine
Tu sens le flot qui aux enfers te confine,
Elle n'est pour la terre, mais pour mon corps, ta chair.


Aucun commentaire:

Publier un commentaire