vendredi 17 août 2012

Insanité musicale

Avec la musique qui court, qui galope, faisant de chaque note une écrasante mélodie. Laissant peu à peu entrer une hystérie auditive, un non-sens répandu à tous mes sens. Je les ai au sang, ces notes, et aux larmes. De la main à la tête, chaque nerf s'enivre à se tordre dans ce son de tordeur avec nervosité. L'accalmie ; le monstre. Mon acuité auditive ne sera que réceptacle au rayon perçant des sons fendants mon timbre et qui feront vibrer tout mon être par sa puissance d'émotions.
Je suis ivre, ivre de musique. Ces tons, ces forte, ces gammes, ces hausses et baisses du sons qui mélodiées ensemble brisent peu à peu le mur de l'égo pour pénétrer l'âme et faire illuminer celle-ci par la contemplation de ces explosions claquées à chaque son. Ivre de la voix des anges, du ténor des démons, des instruments qui riment de concert, soignant chaque passage sans laisser un seul son sorti de ce complexe mélange. On m'a donné la mort par l'ivresse, je ne suis qu'épave, du plus profond des bateaux qui coula avec ses symphonies, ses fortes fanfaronnades sifflées par le fil des violons.
Ces notes, je les recompose, je vis pour ces blanches et ces noires.

Musically insane

mardi 17 avril 2012

Post Scriptum

Mille jours, trois tours autours de l'étoile que tu es, et je n'ai encore rien vu de ta splendeur. Ta lumière, qui m'éclaire, me réchauffe, me guide, tu es mon étoile polaire, bien haute dans mon ciel. Et moi voguant en mer, je te suis toujours, je te regarde toujours, dans mon étendue d'eau, pool of sorrow, waves of joy. Je suis à la poursuite de l'amour, que tu rayonnes sur mon âme, que je prends le temps d'étendre autours de toi, comme l'on s'assoit dans l'herbe haute, tels de petits enfants jouant de concert avec leurs émotions, leur sourire si brillant. Cet amour, je le mets tout autours de toi, dans mon ciel de vie, je le partage avec toi. Chaque étoile, j'en fais un collier de perles. Et je les regarde, ces joyaux aussi lumineux que tes yeux, dans l'eau douce de la mer. Je flotte dans la joie, dérive dans le délice, navigue avec énergie, toujours avec toi.
 
Mon amour, mon idolâtrie, tous les sentiments que je porte pour toi, dans mon cœur, tout l'engouement qui me prend les veines lorsque je pense à toi, mon étoile filante, que je poursuis toujours, sans, ô jamais, cesser de sentir ta présence, ta lumière, brillante derrière les nuages. Je te veux éternelle, toujours, toujours... J'ai foi en ton éclat, ton splendide reflet apporté à mes yeux. Je t'aime, tu es ma seule, tu es la seule étoile de mon cœur. Nothing's gonna change my world.
 
Post Scriptum

jeudi 1 mars 2012

The end, my only friend, the end

On saute aux conclusions. On nous met ce casque visionnaire et pourtant fermé à notre vue en désir de voir le monde, ce monde de beautés et de merveilles, pour adopter quelques inepties arrachées d'un livre à même une autre imagination pour nous l'obliger comme nouvelle réalité.
Je retire ce casque, et je regarde le monde. Le monde vide, avec ses fleurs douces, ses chères cascades et ses majestueux arbres, durs comme fer mais tendres comme l'air. Je veux parler avec ces êtres sous leur carapace sociétale, voir leur visage vivre, le monde qui vit, vit pour rien, se retient d'un rien, à ne rien faire, rien vivre. Je veux parler un langage dans lequel je serai compris. Je veux faire de cette fleur mon amie, la laisser éclairer mon chemin, et m'aider à libérer le vide qui s'est créé.
La fin est proche, mon amie. Je te transformerai arbre, et je te serai feuille.
 
The end, my only friend, the end

samedi 4 février 2012

Growing

Tu es une partie de moi, une partie de mon être, la fraction de mon esprit qui m'est essentielle. La petite racine qui est sortie tête première de la graine que je suis. Comme la terre qui nous entoure, nous nourrit, nous noue par le lien qui nous uni. De terre j'ai été, de terre je serai. De graine tu es, de graine tu resteras. La floraison de mon âme passe par ton épanouissement, par le parachèvement de ton être.
La fixation que j'ai sur toi, sur ce lien physique, charnel et pur, du vivant et des pulsions électriques qui ravivent son cœur qui bat. Je resterai toujours ton cœur, la petite boule d'énergie tranquille, cachée sous les fleurs, ton énergie battante qui offre un répit à mes yeux.
Tant que la fatalité des jours me laisse reposer au sol, ne déterrera pas mon âme en repos, mon corps étendu contre le tien, je te resterai, stable dans ce que je suis, je te resterai aimante et tendre, soutenue et soutenante dans ton chemin de vie qui s'étend vers les horizons infinis.

Growing

samedi 28 janvier 2012

Délices

Par ces lettres et ces mots, qui susurrent et que j'use,
Tout ce cachetage de mon cœur, envoyé
De zèle et d'idolâtrie pour ma chère muse,
Faire belle fleurette à mon lys Élysée.

L'éden que je goûte et que je chéris, céleste
Par l'affection que je te fais amour, amour.
Ciel ! que tes nuages sont doux et mon corps leste.
Mon cœur, entiché de toi, ne sera pas sourd.

Je suis liée par liesse aux yeux que j'ai pour toi,
Nourrie par l'ange que tu es, paradisiaque,
Le merveilleux qui est en toi, mutant ma foi,
Dont je me nourris, me délecte, aphrodisiaque.

J'irai t'aimer, te vénérer et m'éprouver
Des voluptés me rendant aimant et lascive.
Ma chérie que je porte dans mon cœur riche et,
Délice que tu es, te dirai, mélodive.

Ma belle adorée, je suis prise à m'être épris
De tes yeux ardents, délectation de mon âme.
Je raffole de ton nom, comme une moitié chérie,
Entends le charme de mes mots que je t'acclame.

Mes mains dictent : Aphrodite.

My delightful raven

mercredi 25 janvier 2012

Forty two and no longer cold

J'ai délaissé les armures et les remparts, mon poste et mes armes pour fuir. Je me suis jetée à l'eau. Au fond coulent les métaux de ces années passées, s'enfoncent dans les sables obscurs les anciennes cultures de ma vie. Je laisse la harpe jouer au-dessus de ma tête, qui avec son ange accompagne les flots de mon énergie. Je me laisser couler un peu, vers l'air frais, vers la fraîcheur de ce monde qui n'a jamais eu à se défendre, jamais eu à connaître les terreurs de ce qu'est le passé, l'amertume des regrets délaissés et l'oubli d'un déni si recherché. Ces clichés qui arrivent à mes yeux, comme par tremblement, à la vue d'une nouvelle lumière. J'ai déchiré mon étendard, et brûlé mon uniforme. Je tombe du ciel trop souvent mouillé vers une terre plus prometteuse. Je pars me fendre la tête contre quelqu'un qui saura me rattraper durant ma chute. Je pars et je ne reviens plus. Finie la mort, celle qui vivait au creux de mon fusil, ou dans les entailles de mon sabre, elle est tombée dans l'eau, la mort s'est noyée. Je pars vivre, adieu dimension désenchantée et dieux dés-érigés. Je vis, je vois les nuages dans ma tête, qui s'estompent pour tracer les premières lignes qui formeront les montagnes. Les premiers traits qui érigeront les arbres. Les premiers coups qui donneront naissance à une civilisation, et celui de foudre qui me tendra la main, qui fera fondre mon cœur afin de forger mon amour.
À tous ceux qui sont morts... je ne suis pas morte, et ils ne vivent pas dans ma tête. Cette main est réelle, et je la tiens, elle est bien au sec, là où elle est, liée à mon corps et à mon esprit. Le ciel a rencontré la terre, ils ont explosés ensemble, afin de former ce monde qui aspire à devenir parfait, en-dehors des sentiers rouillés. Que je l'aime ce monde, j'irai bâtir ma maison au creux de ta main, et je la serrerai contre moi, afin de protéger ce qui me reste, ce qui nous reste.
Reste le temps et l'amour.
 
Forty two and no longer cold

lundi 9 janvier 2012

Realization

J'ai laissé quelques années couler, et me revoici, de ma plume toujours aussi sanglante qu'épuisée. Mes mots toujours aussi justes, mais encore entachés, salis par le passé comme imprégnés de la douleur des phrases lancées depuis l'aube de la vie. Je flotte au-dessus des textes, des milliers de pages effacées avec frénésie sur l'autel de ma poésie. Des lettres qui resteront gravées au mur, qui me renverront les souvenirs de ma si chère langue, de ces dires de Molière qui ont trop longtemps été emprisonnés par l'encre scellant mon âme. J'ai fini la guerre, et je goûte à cette douce paix. Le crayon ira se terrer quelque part entre quelques écorces, se décomposera à force de baisers, jusqu'à s'effriter comme les corps trop vieux qui, eux aussi, ont un jour aimé.
 
Realization