mercredi 25 janvier 2012

Forty two and no longer cold

J'ai délaissé les armures et les remparts, mon poste et mes armes pour fuir. Je me suis jetée à l'eau. Au fond coulent les métaux de ces années passées, s'enfoncent dans les sables obscurs les anciennes cultures de ma vie. Je laisse la harpe jouer au-dessus de ma tête, qui avec son ange accompagne les flots de mon énergie. Je me laisser couler un peu, vers l'air frais, vers la fraîcheur de ce monde qui n'a jamais eu à se défendre, jamais eu à connaître les terreurs de ce qu'est le passé, l'amertume des regrets délaissés et l'oubli d'un déni si recherché. Ces clichés qui arrivent à mes yeux, comme par tremblement, à la vue d'une nouvelle lumière. J'ai déchiré mon étendard, et brûlé mon uniforme. Je tombe du ciel trop souvent mouillé vers une terre plus prometteuse. Je pars me fendre la tête contre quelqu'un qui saura me rattraper durant ma chute. Je pars et je ne reviens plus. Finie la mort, celle qui vivait au creux de mon fusil, ou dans les entailles de mon sabre, elle est tombée dans l'eau, la mort s'est noyée. Je pars vivre, adieu dimension désenchantée et dieux dés-érigés. Je vis, je vois les nuages dans ma tête, qui s'estompent pour tracer les premières lignes qui formeront les montagnes. Les premiers traits qui érigeront les arbres. Les premiers coups qui donneront naissance à une civilisation, et celui de foudre qui me tendra la main, qui fera fondre mon cœur afin de forger mon amour.
À tous ceux qui sont morts... je ne suis pas morte, et ils ne vivent pas dans ma tête. Cette main est réelle, et je la tiens, elle est bien au sec, là où elle est, liée à mon corps et à mon esprit. Le ciel a rencontré la terre, ils ont explosés ensemble, afin de former ce monde qui aspire à devenir parfait, en-dehors des sentiers rouillés. Que je l'aime ce monde, j'irai bâtir ma maison au creux de ta main, et je la serrerai contre moi, afin de protéger ce qui me reste, ce qui nous reste.
Reste le temps et l'amour.
 
Forty two and no longer cold

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