vendredi 27 décembre 2013

Muse muète

Petite âme vagabonde, qui gambade sur la rambarde, ne laisse pousser que des fleurs au fond de ses mains. Tes plis terreux, longtemps fontaine d'apaisement pour mes chagrins, s'avèrent sables arides et contrées désertiques. J'ai l'âme asséchée.
Petite âme moribonde, qui s'étend de son long sur les sols pavés de ma cité, ne laisse grincer que le plus vieux des engrenages, le plus usé qui a été tant susurré à mes yeux. Il a tourné, comme la Terre tourne, m'alimentant de pensées peu pures, et d'autres dignes d'anges. Mais ma tête en tergiversant, il a trop tourné, comme la terre tourne, comme tu te retournes.
Mes rêves ont le goût d'un dernier jour. De derniers moments de sanité, de blancs instants qui seront bientôt incertains. L'âme en rogne n'est pas un ordre pour une plume aussi faible que la mienne, mais bien un cul-de-sac amer pour mes pensées florissantes. Tu n'as conscience de ces poèmes qui te sont dédiés. Et sous ce dernier toit habité je scanderai ce malheur de passage, pour mon passage vers l'enfer des jours derniers : "Si ce n'est pour l'amour, fais-le pour la plume. Fais de cette soirée le dernier conte raconté, la dernière strophe de mon œuvre poétique. Eus-je d'yeux que pour te mirer, muse, je n'ai maintenant que doigts entachés d'encre, laisse-moi finir cette histoire. Pour moi, pour nous, pour toi."
Et ainsi partirai-je à jamais, je finirai ce que j'eus à finir. Si tu le veux, ce texte de pacotille sera à toi, si tu me laisses le finir. À la dernière seconde clamerai-je : "je t'aim









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