mercredi 26 octobre 2011

Streaming'd

Nous sommes parmi les quatre-vingt dix-neuf âmes qui se battent de la centaine, nous ne sommes que des êtres humains, sans dessein ni importance pour ceux qui se l'accordent.
Car nos styles, nos âmes, nos pressentiments comparaissent face aux masses. Nos airs, nos musiques et nos tons sont de concert face à la battue sociétale nous voulant cachés. Nos yeux n'ont désir que de regarder l'interdit, cet interdit qui est permis aux insoumis, aux soi-disant dirigeants de nos destins avec si peu d'importance, nos consciences étreintes contre quelques livres vides de sens.
 
On nous félicite, poètes symbolistes, ne sachant écrire sur les âmes de nos consœurs.
On nous veut maudites, poètes en rancune dans un chemin sans retour vers la grande ville.
 
Streaming'd

dimanche 16 octobre 2011

Irréel

Ici vivant, buvant l'amour qui m'est versé,
Une rêvasserie déposée devant moi,
Dans tout son irréel engouement ci-créé.
Moi, contemplative, de ton âme vois l'éclat.

Et puis toi... une image faite à mon image,
Ta fictive tête, sur tes fictives épaules,
Ton corps sensuel et parfait montant ma rage ;
Enchantement me faisant perdre le contrôle.

Mes rêves, fantasmes à la hauteur de tes courbes.
Mon imaginaire n'a limite que ton corps,
N'a que comme déception ces illusions fourbes.
Mes espoirs, mes désirs reposent dans tes yeux d'or.

Je ne peux m'empêcher de perdre la raison,
Mes pensées sont au paradis qu'est ta personne.
Ne me dis que je rêve, laisse mes convictions.
Merveilleuse, ne change ton nom pour Perséphone.

            Cauchemar illusoire,
            Réflexion d'illusion,
Ne peuvent que m'abandonner au désespoir,
Oh, entre quelques spectres de désillusion.

Je ne serais pas apte à sauver mon esprit,
Si, petite muse, n'était qu'imagination.
Virtuelle, viderai mon corps de tous ses cris.
Sinon, à ma déesse, prierai-je cette question :

            Puis-je te regarder,
            Et me laisser rêver ?
Mon feu d'amour, dans ton cœur, j'irai déposer.


Undream

lundi 3 octobre 2011

Life is an ironic pun

Allons vivre, quelques millions d'émotions pour une ou deux joies. Nous allons vivre, quatre millions de minutes, toutes sans extase, mais pensées avec engouement. Nous allons créer ces espoirs, et continuer à les croire jusqu'à ce que nous mourrions de cette vie.
Et je suis seule à penser dans ma tête, que peut-être, je ne devrais pas être cynique de ce que j'ai vécu, mais ma vie n'a jamais atteint les premiers échelons de mes attentes. Alors est-ce ce que je devais vivre ? Devons-nous nous forcer, jour après jour, à aller plus loin, et par la nature ainsi faite, se faire retourner le dos à coups de réalisme ? Ou nos attentes forgent-elles un peu de ménagement pour ce peu de bonheur que nous tentons de goutter ?
 
Oh, quel sens de l'humour notre créatrice nous a-t-elle laissé, de nous faire croire que rien n'existe. Comme le ciel doit être aux éclats, engouffré derrière un nuage, le rire de tous ceux laissés sans âme physique. Nous permet-il encore qu'il existe.
 
Life is an ironic pun

dimanche 2 octobre 2011

Romance sanguinaire

Le voilà, coulant, attise quelque désir,
Ravive la soif, déracine mes pulsions.
Le voilà, fin d'un filet, de son vermillon,
Ou vermeil m'émerveille voulant le ravir.

Ce dessein d'amour, ou d'appétit, tentation,
Une soif de romance meurtrière, une ferveur,
Pour m'arracher le cœur avec si grande ardeur ;
Avidité de tout consumer par passion.

Une fougue de chant, exaltation de sang,
Un élan parti pour une si grande faim.
Tout vivre, tout voir et tout aimer, jusqu'à la fin.
Boire nos âmes jusqu'à l'ivresse et l'engouement.

L'appel criant du sang qui me prend par les veines,
Ravive nos rêves endormis, ensanglantés,
Attise, puis brûle le feu, nos corps enchantés
Langueur, s'embrassent nos âmes rouges et malsaines.

Je te dévorerai, vif, je t'embraserai,
Avec lyrisme, nos ébats, avec frénésie,
Te soufflerai des mots, avec idolâtrie,
Pour mélanger mon rouge à ton rose excité.

Bloody romances

samedi 1 octobre 2011

Mots frénétiques

Des mots qui se débitent dans ma tête, vont à toute vitesse se heurter jusque dans mes poumons pour sortir dans un rugissement impulsif d'émotions sans queue ni tête, sans sens ni orientation. Des mots jetés dans une oreille distraite, dans un récipient à compréhension, heurtés dans la tête à quelqu'un d'autre. Les phrases se mêlent et s'entrechoquent dans un dialecte mourant, remplaçant les acquiescements par des complexités formelles.
J'irai brandir une épée de cœur devant les étendues du dialogue, et sauver ma princesse, enfermée sous ces mots qui semblent si doux, mais qui l'attaquent à coups de hache dans le dos.
Ils ont coupé la langue à Molière.
 
Frantic talking