dimanche 25 octobre 2020

Ode au voleur d'intégrité

Un, deux, trois, et saute,
Saute sur les flaques
Rouges couvrant le tarmac
Où les ailes ne sont plus hautes.

On a marchandé ton amour
Et revendu tes tripes,
Car quand ta tête se dissipe,
C'est que quelqu'un te savoure.

Oh, ne pleure donc pas !
Il y a longtemps que c'est foutu,
Que tes larmes ne servent à rien.
N'en fais donc pas un cas !
Si tes jambes ont été abattues,
Et que le reste nourrit les chiens.

Tu es devenu métal avec cette récolte ;
Il y a tant de fer dans ton gosier.
Quand les couteaux sont syndiqués,
C'est ta peau qui subit la révolte.

Et on défend le meurtrier,
Et on défend le crime,
Parce que si on te supprime,
C'est qu'on prend plaisir à te heurter.

Chante ! Quand je tiens ta gorge,
Et danse ! Quand tu ne peux te relever,
C'est un magnifique jeu à te rendre sourd.
Souris ! Que le métal te forge,
Et ris ! De l'art fait de ton corps en quartiers,
Juste pour toi, on a préchauffé le four.

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