mardi 22 mars 2011

Départ

À qui est-ce le tour d'écrire un manifeste, il me faut mettre ma signature dès aujourd'hui. On nous brise en deux, on nous fait accroire que rien n'est permis, et qu'il nous faut nous battre, menottes aux poings, pour survivre face aux fauves dans ces immeubles à bureaux. On nous défait nos idées, nous ne sommes que des épaves vivantes qui doivent se conformer aux masses, pour les besoins de la masse, par la masse, et ce massivement, ein Volk, ein Reich, ein Führer.
On nous veut docile, on nous veut bien ! Et on nous veut beaux, oui on nous veut, mais jamais on ne nous accepte. Bonjour la vie, arrêtez d'y frapper, le propriétaire est absent, veuillez laisser un message après la corde. Du moins, cette corde, elle est libre, nul ne peut la plier, elle reste forte, seul le feu sait la briser. Voilà que ces grands hommes nous sont devenu feu, et feu qui brûle nous brûle tous. On nous veut impitoyable, intangible et gris. Debout, en marche, dans la routine, encrés, embranchés, en branle et prêts à rester muets et solides comme la pierre.

Me voilà, valises aux poings, point pour ne partir, mais partir pour mieux m'établir. M'établir dans ma propre nation, ma propre liberté, ma joie personnelle qui grandira, qui s'épanouira comme la fleur. Je suis une rose dans un fusil, prêt à être propulsé et à exploser contre ton cœur. Fais tomber mes valises, ô chère, et promets-moi de rester telle que tu es, docile, intangible, encrée, dans ta propre doctrine que je veux mienne aussi, et ferme ma bouche pour de bon contre tes paroles muettes dans leur romance.

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