vendredi 25 mars 2011

Nuit étoilée, ville éclairée

Elle chante, joliment, la dame. Elle chante sur la rue. Elle marmonne des mots, en mâche d'autres, et distrait les passants. Elle chante la dame ! Quel joli chant que j'entends. Quelle berceuse à mes oreilles. Elle m'attendrit, me fait jouir, me transporte et me caresse.
Qu'ai-je à aimer ? J'aime, et c'est pour cela qu'en m'ayant transporté par sa mélodie, elle a été transportée par les autorités. Nul ne jouira, nul n'aimera, bienvenue à tous, que si l'on veut.
 
Un cliché de fin de soirée, un soir qui laisse sa trace, par ses traces de sang au sol, ses quelques graffitis au mur, et sa voix qui résonne dans l'air. Une poubelle flambée, pour les cœurs solitaires, froids de leur solitude, et une mendiante sur le mauvais trottoir, pour agacer les policiers.
Vous ne vivez plus. Et moi non plus.

Et je prendrai une bouchée d'air frais avant de mourir.

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