vendredi 13 décembre 2019

Carnivore

Le vent dans la trinquette,
Décousue et désuète qui claque
Tel un clan à l’attaque,
Décadre de sa trajectoire secrète.

Elle se fait manger lentement,
Dans sa main tendue vers les cieux,
Plus bleu que celui des jours hargneux,
Et déchire sous des poids éminents.

La coque à chaque coup,
Contre le lac accablant,
Tient le cap plus qu’avant,
Malgré les occlusions des courroux.

Rien ne sert de continuer à naviguer,
Car malgré les insurmontables remparts
Qui nous poussent vers quelque part,
Rien n’est possible quand on ne peut avancer.

Comme le verre cassé si fragile,
Il n’est que consumé tout cru,
Encore vivant de ses cris accrus,
Ses calomnies ne font que kill, kill, kill!

Ses épaves partiront à la dérive,
Après avoir été dévorée en entier
Jusqu’aux moindres traces de son humanité,
Vers quelconque vieille rive.

Le calme clamera ces accidents,
Qui cesseront après quelque mort
Inévitable ! Par les carnivores.
Ses cris seront perdus dans le vent.

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