vendredi 13 décembre 2019

Rêvasse

À force de me faire mordre,
Incessamment de la tête aux chevilles,
Je me suis repliée vers de vieilles villes
Intérieures où je n’ai que mon désordre.

Des champs, des cieux et des mers,
Aux infinies possibilités.
Des simplicités et des complexités
Qui sont miennes, sans travers.

Tout ce qui me reste sont ces rêves
Ces précieuses possessions dernières,
Qui parfois me font avancer par derrière
Vers des malchances que je compte par treize.

Laissez-moi mourir dans l’onirisme,
N’est-il pas parfait ? Si délicat,
Et jamais présent de ces tracas
Propres à l’éveil et l’empirisme.

Les défauts empreints de réalité
Sont pires pour quiconque avec une tête
Prête à s’aventurer contre la conquête
Du réel, du tangible et de la vitalité.

À force d’être à moitié vivant,
Je m’endormirai éternellement.
À force d’être à moitié mort,
Je l’accepterai consciemment.

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