Une inspiration insistante en moi
Qui malgré tous les émois,
A persisté, même si trop souvent diffuse.
Ce sont ses yeux profonds,
Où avec son âme je me confonds,
Tel l'alcool qui dans mon corps s'infuse.
La vérité est que, m'éloignant, toujours cryptique,
Mes desseins sont contraires,
Mais décidant de me taire.
Mes idées effritées s'en voient devenir obliques,
Ne désirant que me rapprocher,
Rapprochant le charnel du toucher.
Mes poèmes d'excitation ne sont que barbituriques.
Ce futile désir incessant de vouloir me rapprocher
De vieux millénaires déchus,
De souhaits bien échus.
Rien ne serait pareil, ô belle muse, du passé ?
Des espérances divergentes
De la réalité incessante,
Comment rejoindre ce qui n'a jamais vraiment été ?
Oserais-je dire ton nom, si simple, si beau,
Au grand jour public,
Et affirmer du lubrique ?
La luxure est certes un désir au tombeau,
Pour nos chemins incroisés
Dans ce futur déboisé.
Je me crois en enfer, donc j'y suis, dirait Rimbaud.
Tu m'es simultanément damnation et inspiration,
Rimant à la fois à l'endorphine,
Et quelque peu à une toxine.
Je m'acharne à parler au silence, en admiration.
Mes sentiments en série,
Bien qu'harmoniques, plient,
Divergeant, Maclaurin a là bien raison.
Verrai-je le jour, qu'une fois avant la mort,
Où je ne serai affligée ?
Où tu résonneras, mirée,
Dans mes mirettes ébahies d'avoir tort
De ces années d'aspiration,
Ou plutôt d'inspiration,
Et savoir que la joie maintenant t'arbore ?
J'ai la calme patience des condamnés,
Qui n'espèrent plus
D'assouvir leurs vertus.
Je sais trop bien ton sort lointain est amené
Toujours plus loin,
Où personne ne te rejoint.
Je dormirai en cuillère avec mes souvenirs estimés.
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