samedi 14 décembre 2019

Malade

Laissez-moi crier ! Affligée au mur,
Rire au grand jour pourri,
En clocharde du monde onirique,
Plus rien ne vaut la peine d'être ri,
À moins d'être niais en priant le futur !

Ô quelle absolution absurde,
Pour ceux priant les dieux,
Convaincus dans leur mutisme,
D'être les plus beaux, mais être chieux,
Ils pourriront dans ma tombe insalubre.

Un peu hystérique, un peu aigrie,
J'ai la douleur qui m'étripe,
Même si autrui n'en fait que fi,
Je les laisse étendre leurs tripes,
Un jour ils glisseront sur celles-ci.

Où s'en va la belle civilisation ?
Dans le fond de la cuve,
J'en ai bien peur, adieu la vertu !
Son odeur est vieille effluve,
Le monde est mieux en damnation.

Tous des serviettes, des gueux !
De vieux chiffons sur deux pattes !
Moi y compris, dans notre patrie,
C'est bien l'ironie qui fait que je m'éclate,
Devant ce sinistre sort piteux.

Même si la mer a le goût de sang,
Et que les forêts sont vendues à rabais,
Le mitoyen citoyen reste sur son futon,
Ils lui vendent la peau du cul, le niais,
Mais il est certain de ne pas être dans le plan.

Nous sommes tous des mendiants infortunés,
Des êtres floués dans l'acide,
Qui fondent, cerveau premier !
Car tous bien trop flaccides,
Nous ne verrons même pas le prochain été.


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