mardi 5 avril 2011

Moi, mon âme et ce qu'il en reste

Plus je parle, et plus j'ai l'impression que je n'ai rien à dire.
Ce blog, qui pour moi n'a été et restera toujours qu'un moyen d'extérioriser une partie de mon intérieur, a pris le large en arrêtant les anecdotes et en levant l'ancre de la côte où le "je" prédomine.
 
 
Bientôt trois mois, et je suis tout aussi perdu. Trois mois, et je n'aurai fait qu'apitoiements et solitudes. Trois mois, et en changeant je suis resté le même. Le monde est cru, aussi cru que ce poisson sur la côte, qui gît en me narguant par sa paix d'esprit maintenant atteinte. Oh oui, l'homme vit pour mourir, jamais il n'a été question d'autre chose, et je sais que mourir ne m'apportera rien de plus sinon le chagrin de ceux que j'aime, un chagrin qui m'empêcherait de mourir en paix.
Je devrais me laisser aller afin de mieux revenir. N'est-ce pas un désir ardent, que de laisser pendre la corde contre la corniche, quelques instants, et pouvoir défaire le nœud en une fraction de seconde ?
Un jour... qu'une seule journée, que je puisse arrêter de parler au "je"... que je puisse arrêter de parler. Et je me réveillerai, ni plus ni moins en forme, mais là. Juste présent, sans espérer ni voir, simplement vivre et laisser aller un peu plus, davantage à chaque jour.
 
Je veux tout changer, et une révolution ne se fait pas seul. Veux-tu mourir avec moi ? Nous irons boire à nos vies, en s'empoisonnant l'arsenic dans nos vins rouges comme nos sangs. Et on s'amusera ! Oui nous rirons, et l'ironie n'aura jamais été aussi belle avec toi. Dans un moment de folie, nous nous embrasserons, et nous trépasserons. Je ne serai plus là avant toi, je t'attendrai de l'autre bord.

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