samedi 12 novembre 2011

Soirée de nuit

Elle est une fille,
Elle se choisit bien,
Et dans la rue pavane d'entrain
Ses cheveux qui roussillent.

Naît dans son amertume
Le péché des sociétés
Superficielles dans son été,
Ou son mars perdu dans la brume.

Cette fille en marche,
Dans la cadence,
Et les corps en décadence
Pour une romance de tache.

Car elles seront embrassées,
Ces lignes pointées comme la flèche,
Contre l'innocente mèche
Dans les cheveux embrasés.

Buvons tous, avec insouciance,
Sans méfiance de ces corps,
Oh, ces dieux faits d'or,
Parfaits de leurs pas de danse.

Et succubes masculines,
Bronzées jusqu'à la racine,
Calcinées jusqu'à l'échine,
Avec une bonté mesquine.

L'homme rencontre la fille,
Et, sans couteaux lancés,
Lanceront l'amour élancé
Sans sentiment, pour aller en vrille.

Mort à la concupiscence,
Salissez ces âmes pures,
Et polluez les azurs
Par la bestialité des sens.

Car il fait bon temps
À être chic et mort,
Par l'eau pétillante et noire,
Pour rire quelques temps.

Elle est une fille,
Dira-t-on en nostalgie,
Lorsque, soudain, gît
La superficialité, gentille,
De l'être humain déshumanisé.

Soir de nuit

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