lundi 7 février 2011

Coupe

Cet effluve qu'emplit ma bouche, excite mes sens,
Tel un baiser langoureux, caresse mon gosier.
Une rivière riche de ses arômes surexcités,
De ses douces et tendres saveurs qui me mettent en transe.

Beuverie ne serait que barbare atrocité,
De ces corps morts et sans intelligence aucune,
Abusant du plaisir et jouissant de lacunes.
Diables ! Qui ruinent ce plaisir exquis et exalté.

            Cette divine bonté,
            Apportée à ma table,
            De son teint rouge ou blanc,
            Qui m'excite jusqu'au nez,
            Et donne eau à mes sables,
            Qu'il est attendrissant !

Puis un temps passé, après un instant parti,
Je tressaillirai encor de mon for intérieur.
Une fois arrivé, lui demanderai sans peur :
« Cher serveur, une seconde coupe de vin je vous prie. »

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