vendredi 4 février 2011

Rouge foncé

Ton cœur rouge, qui à la fois rouge, et noir de sens,
Se meut dans le mien, malgré tout mon sang, me panse.
Ruban frivole, je te vois seule, d'obscures pensées,
Te peignant, te seyant, petit corps agité.
 
Chère enfant, tu es mon rouge, mon feu, vultueuse.
Vermeille de ce que tu m'offres, petite chaleureuse.
Chair d'enfant, tu es mon vin, ma flamme, Aphrodite.
Chargée de sensualité, désir irrite.
 
Tes mirettes qui me fixent, brûlent mes cendres amoureuses,
De ton innocence tachée de couleurs douteuses,
De tes tons si purs et noircis de suie rougie,
M'emportent sur cette eau divine qui s'est endormie.
 
La chaleur coule sur ce lit maintenant austère,
Tantôt en flots attendris, puis consument nos chairs.
Ton cœur qui coule, me traversant, me voilà rose,
Je bois à l'ivresse de ton teint. Et coupe, arrose !
 
Tu m'éveilles de ta brise, ton sang, et puis nos corps.
Tu me fais la bise, et rends mon paradis d'or.
Petite rouge, si sombre, ne soit pas succube hardie,
Ni harpie qui serre et jette au noir infini.
 
Ne dis rien, je croirai ton feu avec plaisir.
Chut ! Je te chéris, c'est mon choix, je le désire,
Mon petit chat, que je te caresse de tout sens.
Féline jusqu'aux griffes, sombre d'intentions de romance.
 
Ton corps est mouvementé et ton cœur rouge foncé.
Exquise jusqu'à tes yeux sucrés tels une cerise.
Tu es le nuage de mes sensualités.
 
Je ne rêverai plus d'azur tant que j'aimerai,
Jusqu'aux toutes dernières journées où ton cœur m'attise.
Je l'avouerai, tu m'as fait rougir et brûler.

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