jeudi 17 février 2011

Humanité

L'érotisme en son genre n'a plus sa définition. Un acte sensuel est maintenant dépeigné à une eau de rose trop noire pour être appréciée à sa juste valeur. Dans notre monde de décadence, pourquoi parler d'émotions lorsque l'on peut simplement les refouler et faire ce que l'on veut ? Parce que le XIXe siècle était trop parfait pour cette minorité qui savait ce qui était mieux, parce que malgré les décennies l'Homme est et restera toujours ce qu'il a été depuis le début des temps : une bête sans scrupule en quête de domination et de questionnement.
Pourquoi parler d'amour lorsqu'on a le sexe.
Pourquoi parler de valeur lorsqu'on a l'argent.
Pourquoi parler de causes lorsqu'on attend les conséquences, et que rien ne nous fera changer tant et aussi longtemps qu'elles ne seront pas là ? Une, deux et trois folies qui ruinent quatre, cinq et six vies.

Les temps ont été révolus, mais cette révolution ne rêvait-elle pas de perfection ? Où sont passés ces désirs ardents et fougueux qui faisaient de nous ces êtres si particuliers et si parfaits ? Je me le demande, et j'en suis à ce point où l'on ne croit qu'en soi, en prenant pour acquis que les autres changeront pour le mieux. Oh, Baudelaire, reviens à la vie, fais jouer de ta musique dans ces têtes si vides et si dures. Ou Mon Seigneur, ne laisse pas cette Terre, elle n'était pas comme Tu l'entendais être.

L'Homme du haut de son grand H est con, mais plus particulièrement l'homme avec un petit h.
J'irai marcher, et je regarderai ces yeux, en espérant trouver une paire qui me comprendra, peut-être d'ici quelques siècles, lorsque l'horloge aura fini sa ballade de tourner en rond.

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