jeudi 9 avril 2020

Confinée

Par la fenêtre, je vois l'univers qui tombe dehors,
Des flocons de misères perdus dans le décor
          Qui tombent silencieusement sur le sol froid.
Rien ne monte quand la gravité est là pour nous rappeler,
Pour nous réveiller, que tout descend sans s'arrêter.

                    J'aimerais fuir,
          Pouvoir m'enfouir,
Sous la neige de saphirs.

Chaque cristal se fond à l'immense océan,
En perdant sa mélancolie au chaud de l'air ambiant
          Comme un cycle éternel qui refuse de se briser.
Je ne serai glacée, mais noyée, dans la tempête
Des astres qui refusent de s'accrocher au ciel de ma fenêtre.

Que l'eau puisse cacher les étoiles
          Sur cette infinie toile
                    Qui se dévoile.

J'ai froid à mon âme beaucoup trop entropique
Qui s'immisce au chaos inévitable du monde physique,
          Un monde trop réel pour un cœur froid.
Mais la radiation de tes mains, véritable feu,
Aura raison de mon silence digne des désaveux.

                    Je veux monter,
          À ton souffle m'accrocher,
Être encore capable de rêver.

Je me suis oubliée, quelque part entre deux lignes,
Où mes mirettes ont vacillé dehors, le temps qu'elles clignent,

          Elles ne t'ont pas vu arriver en silence.
Et me voilà coincée, dans des mains invisibles,
Qui songent que mes émotions sont indivisibles.

Et me voilà vite tombée,
          Le cœur bouche bée 
                    Les yeux fermés.

Tout s'accroche à un espoir de pouvoir te voir à travers la foire.
Oublier le passé noué et regarder l'impossible se réaliser,
Par ma fenêtre exempte d'êtres.

Snowflakes look so weird up close...it's fascinating...pic by Eisblumen

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