jeudi 30 avril 2020

Le Feu qui s'était épris de l'Océan

Entre le bois incendié
Et les abysses aquatiques
Réside un espoir cathartique
Que la lumière a irradiée.

La mer gronde par son courant des marées
Qui assaillit la terre de ses martèlements
Car elle a peur de l'incendie au-devant
Qui flambe sans retenue le rivage boisé.

Et pourtant, le feu qui devrait avoir peur
Ne peut qu'admirer les grands flots
Qui fument ses mains au contact de l'eau,
Lui qui n'a qu'une fournaise au cœur.

La flamme voudrait mêler sa chaleur
Au calme plat de la mer, devenir chaud.
Mais comment brûler le froid de l'eau
Quand on a soi-même froid de l'intérieur.

Le feu sait bien, qu’assoiffé de si loin,
Il se fera tout de même noyer par la vague.
Ses braises se casseront comme la dague
Insérée dans un cœur de cuivre et d'étain.

Il voudrait anéantir son brasier
Afin d'aspirer à son sordide sort
Qui résulterait dans son étouffante mort.
Vingt mille lieues sous ses baisers.

Et l'océan regarde l'incandescence
Mettre à sac ceux qui touchent l'être des cendres,
Qui n'aspire qu'à pouvoir enfin descendre
Et entrer avec les vagues dans la danse.

Comment être la flamme de cet amour,
Le feu qui s'était épris de l'océan,
Le foyer qui s'est pris dans le sang
Bleu, par son désir rouge et sourd.

La flamme voulant se faire noyer par un tsunami
N'a guère le choix que de faire la mer son amie.

DELINQUENT GENTLEMAN™ — Ocean Fire by Neil Krug

Aucun commentaire:

Publier un commentaire