lundi 6 avril 2020

Le Feu qui refuse de s'asphyxier

Tout est noir, dans tes ténèbres,
Tu es l'éternelle perdue qui ère
Essayant de redresser ses vertèbres
À force des coups de massue de la mer.

Une semence de fleur est tombée dans le béton,
La chenille a fait sa chrysalide dans un bâtiment en feu,
Un jeune veau a fait d'un abattoir sa maison,
Un chiot est avec ses frères dans un sac crasseux.

Tu jongles, ton dos en équilibre,
Avec des hommes aussi pertinents
Que des tranches de pain sans fibres
D'autres noyés dans un océan éthylique géant.

Et des femmes, il y en a une invisible,
Comme un fantôme de hantise
Qui essaie de te casser, te trouvant risible,
En t'étouffant de tout ton corps, incomprise.

Mais tu n'as pas brisé en deux,
Tu as poussé, métamorphosé, évadé,
Pour réaliser, que de l'amour chaleureux,
Tu es la seule qui peux te le donner.

Et tu grandis, pas comme une fleur,
Tu t'envoles, pas comme un papillon,
Comme une bête géante défenseure
De ceux qui comme toi tombent profond.

Tu surprendras tes pyromanes par ta flamme,
Comme des dragons apeurés de ton feu.
Tu seras une fusée d'artifices arcanes
Qui ne s'éteignera jamais, même durant les jours pluvieux.

Brûle, toujours.
Brûle à tous les jours.

Campfire on the beach captured for elements photography with sparks flying off.

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