dimanche 12 avril 2020

Coteau

Le soleil finit de plomber sur l'eau,
Les vagues trop calmes se sont arrêtées
En même temps que le vent printanier.
Pendant dix secondes, l'immobile Grand-Coteau.

Les arbres ont fini de mourir
Et reprennent de plus belle
Pendant que la neige ruisselle
Avec son froid qu'avril tire.

De lointains gazouillis me rappellent
Que moi aussi je me réchaufferai,
Entre deux somptueux peupliers.
Moi aussi j'ouvrirai mes ailes.

Tout est possible sous le ciel mauve,
Reflété par le lac reprenant vie,
Les étoiles n'arrivant à percer sa surface unie.
Un coup de vent qu'avec les feuilles je me sauve.

Au loin remonte la fumée brouillarde
Qui rappelle mon inévitable retour,
Mais en ce moment n'est pas mon tour.
L'air par les branches encor me retarde.

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