Du haut de son observatoire, les grands pays.
Ses murs sont aussi immenses que la nuit,
De ses poutres, les oiseaux ouvrent leurs ailes.
Et pourtant, son antre est creuse et noire,
Fragile et sensible, prête à s’écrouler.
Si son dehors exhibe sa sûreté,
Son intérieur inhibe même les morts.
Ses gravats s’amoncèlent contre les murs,
Comme s’ils empêchaient la tour de se détruire,
Son fouillis anarchique semble se construire
Pour préserver sa solide allure.
Et pourtant, dans la noirceur grotesque,
On reconnaît toujours la grande tour.
Plus petite, à l’ombre du jour,
Dans son architecture romanesque.
Ses habitants ont troqué leurs vêtements,
Du fringant pour du sécurisant.
Moins de rouge sur leurs lèvres chuchotant
Et plus de bleu, calme comme l’étang.
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