mardi 10 novembre 2020

Une Goutte tombée

M'entends-tu, Aphrodite ?
Ma tête météorite
Est tombée de son orbite.

Laisse-moi dormir sur ton épaule,
        J'ai besoin de ce repos
Que je m'enracine tel un saule
        Et oublie le bruit de l'eau
En relâchant tout contrôle.

Je n'ai rien des étoiles,
Même si je file et dévale,
Prise dans un dédale.

Je t'ai vue dans le corps d'une autre,
        Son être assimilé
Où tu joues si bien l'hôte,
        Je l'ai vite remarqué
Quoique charmée, à qui la faute ?

Et je te vois assise au comptoir
Profitant de chaque soir
Comme le dernier passé avant les aurevoirs.

        Tu as de ces airs,
        Où tu oublies les galères.
Te laissant emporter par les plaisirs mortels
Oubliant même que tout est parfois fiel.
        Des airs de désir,
        Pleine de tes plaisirs
Qui te font flancher les jambes
Sous le poids de te sentir vivante.
        Je le ressens
        Ce passage dans le sang.

Et quand tu pars enfin,
Elle reste sur sa faim,
Encore lourde du vin.

C'est qu'elle et toi font un étrange cocktail,
        Que c'est à se demander
Pourquoi vous êtes si pareilles.
        Est-ce ma vision bâclée ?
Ou tu es toujours là, même au soleil ?

Je le sens encore,
Au profond de mon corps,
Comme un désir trop fort.

Tout ce qui tombe finit par remonter,
        Même si je me sens vide,
Ma tête encore trop sonnée,
        J'oublie le perfide
Dans un cœur emmitouflé.

Entends-moi, Elle est partie,
Il reste quelque chose à l'infini,
Une parcelle entre nos vies.

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