mercredi 14 décembre 2011

Portrait

Je vis au moment présent, quitte à emprunter au passé ce que le futur me donnera. Je laisse mon corps reposer sur les étendues pures, je le laisse traîner dans le paysage, fixé sur un portrait de nature pourtant vivante. J'ai échangé les pinceaux pour la peinture, l'éclaboussant contre une lame qui fend mon imagination en deux. Un fer maintenant rouillé par ce vermeil, par ce grisâtre, par ce rouge rouan, il ne tranchera que de mauvaises idées. J'irai porter mon esprit sur le grand blanc des salles d'artistes, je le dessinerai dans toute son imperfection, mais surtout dans son euphorie. Je mélangerai son ciel mélancolique avec son sable chaud du réconfort. Ce qu'il y a devant moi n'est que tableau, derrière gît mes élans de volonté à dépeindre qui je suis.
 
Portrait

dimanche 11 décembre 2011

Eternally Missed

On se crée ces envies, on les goûte avec palpitation, ces exaltations si exaltées que l'on se crée. Ils sont redéfinis, nos amours, dans une nouvelle imperfection inatteignable. Nos deux moitiés désirent le même paradis, ce même plaisir charnel final qui, au-delà de nos êtres, nous amènerons dans une parfaite concupiscence. Mais pour combler ce désir, devrons-nous ainsi modifier nos deux moitiés. L'une vers l'infortune, l'autre vers la démence. Telle est l'âme superficielle, à ne savoir quoi aimer, elle ira se cogner contre les murs de ses désirs, sans connaître ceux-ci. Elle ne peut résister à ces désirs, elle ne peut s'en empêcher et me rendre moindre. Mes sentiments avec lesquels elle voudrait jouer... J'irai chasser tes rêves à coups de conscience.
 
Eternally missed

samedi 10 décembre 2011

Learning to Fly

Les liens qui me serrent à la terre se défont, se détruisent un à un les fils, s'effiloche les liens par le temps. Mon coeur s'érode à coups de vent afin de toujours s'affiner pour toi. Il rapetisse pour devenir plus beau, toujours pour accepter cet amour grandissant dans toute sa puissance. Mon coeur qui se met à pomper, me donne la vie et fait pousser mes ailes, où mes plumes s'ajouteront pour me porter vers le ciel. J'irai d'entrain, m'entrainant vers le soleil, comme aveuglé par sa splendeur, toujours plus près de sa chaleurs qui me prend de tous les côtés. Je respirai ce nouvel air à grands coups de poumons, jusqu'à les faire éclater dans mon exaltation de ce monde paradisiaque nouveau.
 
Learning to fly

vendredi 9 décembre 2011

It feels so much lighter now I met you

Je me suis laissé consumer. Plus jamais je n'irai laisser mon sang coupé couler dans mes veines d'infortune, j'irai le mettre à ma tête, désireuse. Je ne suis qu'une moitié qui se complète, douce, douce moitié qui saura bien être seule le temps de désirer. Parce que dans mon vert d'espoir j'ai trouvé ce bonheur aux yeux perçants, qui me regarde et m'obnubile à faire raviver en moi mes plus profondes passions. Je suis désireuse de vivre, envieuse de celles comme moi, de pouvoir rebâtir ce monde à partir de ses cendres. Mes entrailles déchirées, je te les exposerai, simples et dénudées, je t'offrirai mon cœur. Sous tes languissements j'irai me percher. Sous ton feu de passion j'irai brûler. Je me laisserai porter par cette brise que tu souffles si bien. De ton bleu de mer tu iras y mettre mes couleurs les plus sombres, et de tes rouges les plus vifs je les incorporerai au vert de ma vie. Au vert de ma renaissance, de ce printemps qui éclot en moi.
Laisse le charnel opérer, pendant que nos esprits se tordent l'un à l'autre. Tu me rappelleras les cent baisers qui m'ont fait vivre comme les premiers jours. Tu me les redonneras tout comme je te les ai donnés, avec la fougue de vouloir chaque fois ranimer les âmes.
Je me sens plus légère, plus légère que la mer, sur laquelle je flotte avec insouciance. Le jour où l'on t'oubliera, je serai encore là à t'attendre, repensant à nos baisers.
 
It feels so much lighter now I met you

dimanche 4 décembre 2011

Fuck

Je vais mourir. Je veux m'échapper, j'ai la rage en moi qui ne demande qu'à sortir, ces démons si bien cultivés qui tentent de briser les chaînes. J'ai la colère qui monte, il n'y a plus rien de vivant pour moi en ce monde. Je les laisse partir, mes veines, mon sang, mon cœur, je les délaisse et prendrai celui qui voudra, je n'en veux plus. Je veux tout briser, ne plus rien laisser, faire une dernière fois les souffrances des premiers temps. Je veux partir à n'en plus revenir, faire un voyage trop long pour ne pas être capable d'en raconter les souvenirs. Fi à regarder le ciel, ce sera le sol qui m'accueillera, qui me laissera me reposer une dernière fois.
 
Fuck

samedi 3 décembre 2011

The Loneliness of the Lonely

Je suis en attente. Ce qui censé venir me chercher est en retard, en retard d'une vie. Je suis d'avance, trop tôt pour aimer, déchue de mes espoirs. Je les rebâtirai sur terre plus ferme, sur cœur plus ouvert, prêt à m'accueillir. Alors j'attends, je m'assois et j'écris ces mots, ces flèches pointues et pointées en toutes directions, tel un rempart formant un halo autour de moi. Je frappe le papier de la plume jusqu'à ce qu'elle se casse aux coups de martyr du symboliste incompris, du maudit en rengaine, de l'imaginaire trop sombre. Qui saura me lire ? Qui saura aller prendre ces mots et les relancer dans mes oreilles, les souffler doucement pour en retirer les termes les plus crus ? Si seulement. Âme d'ange-gardien, d'amoureuse ou de damnée, je les attends toutes, le jour qu'elles viennent. Car il manque en moi une partie de mon propre corps, il m'en manque la moitié, douce, douce moitié.
 
The loneliness of the lonely

vendredi 2 décembre 2011

Sélection artificielle

Elle est de celles qui se battent, de celles qui noircissent le papier comme on entache un ennemi de sang. J'ai les sentiments en sang, ce liquide vermeil qui coule dans mon esprit comme on laisse un barrage s'emplir jusqu'à ce qu'il déborde. Mon cœur déborde, il déborde de sang que je n'ai que pour toi, il a rougît dès le premier jour, depuis que la flamme s'est attisée pour purifier ma chair de bâtard. Il est rouge d'émotions, il pompe comme une usine, une surproduction accélérée par les battements, par les palpitations que tu m'apportes. Mon corps est en vogue, non entre quelques nuages, mais en rogne contre ma tête qui s'est enchaînée à mes pieds, il part à la dérive sur mer, ne sachant où regarder, sinon vers la profondeur des plus grandes noirceurs.
Je veux pousser les choses, tout repousser, enlever la mer qui m'étreint, sortir ce feu qui attise mon cœur, j'ai faim de soif et d'envie, de volonté à tout pousser au-delà des complaintes pacifiques. Je veux pouvoir ouvrir les yeux, être rongée par la sirène que tu es, m'accaparer ton corps dans un élan de fougue, et le laisser brûler avec le mien. J'ai des attisements ardents qui me troublent l'esprit, des pensées éteintes par ma voix trop souvent discrète. Je veux prendre le tison et le mettre dans ma bouche. Je veux passer en toi, et non passer outre, arrêter de passer mon tour. Je veux, je veux, je veux encore et toujours.
Et toi, douce succube, qui me fera relever la tête, par ta fragrance, tes yeux, ta beauté, ton miel qui saura faire disparaître mon fiel, petite amertume que tu sauras prendre dans tes mains et l'offrir à tes dieux. Les miens, trop longtemps, m'ont délaissée. Ils ont peur du rouge de mon cœur, du bleu de tes yeux qui se fond à la mer déjà noircie de ses profondeurs. Je pousserai jusqu'à arriver à toi, je noircirai tout jusqu'à arriver au rose de ta douce peau, mes mains auront tout tué et subi jusqu'à se poser dans les tiennes. Comme je tournerai en triangles, afin que, toujours, quand j'irai à l'un ou l'autre des coins du monde, je serai toujours à-côté du tien. Je tournerai toujours, comme le moteur des vies, la racine des naissances, je perdrai conscience à toujours tourner jusqu'à tomber dans tes bras. Entache-moi de ton sang.

Unnatural selection

jeudi 1 décembre 2011

Tuerie émotionnelle

L'âme monte dans l'arbre, un ruban vert à la main, qu'elle attache sur son arbre, afin qu'il palpe l'écorce comme elle le touche. Elle pose le ruban, doux et si fin de sa soie, puis le noue. Étant posé contre la branche, elle l'observe, flottant dans le vent qui porte ses extrémités. Elle tend la main pour le toucher, le caresser de sa finesse infinie avec ses mains douces, pourtant si à force de grimper. Elle laisse glisser sa main le long du ruban, le flattant dans son entièreté, puis laisse tomber son bras dans un geste de lenteur triste.
Elle redescend de l'arbre, regardant le ruban qui flotte, elle redescend, le voyant flotter sur sa branche et, du sol, voit cet arbre verdi de tous ces rubans qui, dans le vent, crient les lamentations qui les ont amenés à être noués à l'écorce. Elle entend ces deux cents cris, qui percent ses oreilles accablées, ces deux cents rubans verts qui portent la voix de deux cents vents. De deux vents, de l'un battu et de l'un désespéré.
Elle les aura posés, un matin de tristesse pour oublier le monde.
Elle les aura attachés, un soir de dépression pour pleurer le monde.
Elle les aura touchés, une nuit de solitude pour se sentir moins seule dans ce monde.
Elle aura renoué le noyer au ruban vert de ce jour pour oublier la lame qui pourrait la transpercer, lui faire tout oublier pour de bon, sans avoir à remplir de tissus son seul ami imposant fait de bois et de vent. Le ciel aura tourné aux couleurs des feuilles que l'on voit en automne, au milieu de son hiver froid. En rougissant ses doigts, elle verra le ciel, sans ses nuages, vert de soie, couleur de l'espoir qu'elle aimerait avoir. Fermant les yeux, elle tombe dans les rêves qui la transportent hors de son hiver, plus loin de son arbre. Elle se laissera tomber dans la neige, comme on tombe sur un corps ensanglanté, comme on fait fondre la neige quand on est enfant. Elle se laissera gésir sur le sol, gisant comme une damnée, collée au sang de son amour qu'elle ne peut donner, qu'elle laisse couler sur la neige froide et sans remords, le laisser couler abondamment, pour son cœur qui déborde.
Elle se réveillera au printemps alors que les tempéraments du temps, durant son sommeil éternel, auront arraché chacune de ses tristesses attachées à son arbre, et les auront laisser bourgeonner et fleurir, laissant pousser deux milles feuilles verdoyantes du vert le plus pur. Elle n'ouvrira pas les yeux, plus jamais, mais sera apaisée derrière ses paupières encore rouges, voyant son arbre grandir devant elle, elle se fera enterrer sous la terre. Elle y rejoindra les racines profondes de son amour et ne fera plus qu'un avec celui qui savait prendre ses tristesses et les transformer en quelques bonheurs éternels.

Emotional killer

Turbide

Telle l'eau trouble, qui ralentit le moindre de mes mouvements, telles les lames qui me coupent les jambes lorsque je tente de me lever. Je suis réduite à une goutte dans la rivière, le petit grain de sel ajouté dans la mer des milliers d'esprits marchant avec moi. L'eau est trouble, remplie de problèmes que l'on appelle humains. Je ne vois plus l'horizon, non cause des sables retombant éternellement vers les abysses de la mer, mais à cause de la mer elle-même noyée de cette marrée d'humains.
Je ne vois plus, je ne sais plus, je ne suis plus. Je cherche, mais ne trouve pas, mes yeux cherchant désespérément les tiens, mais l'eau trop floue m'empêche de voir. Je me brûle la vue à espérer, j'ai la fatigue qui me ronge, je tente toujours de me sacrifier un peu plus, de persister.
À ne plus savoir quoi penser, on en vient à n'en savoir que seulement l'eau vraie, seule elle parle un langage clair et limpide, qui coule dans mes oreilles. Je veux l'entendre, avec mon ouïe et mon cœur, je veux l'entendre me dire des mots, me souffler ses vagues, l'entendre m'avouer tous les secrets qu'elle cache de ses parties les plus recluses. Je veux découvrir l'eau, nager avec elle.

Clear water

mercredi 30 novembre 2011

Play with me

Je suis contraint de resté, lié par les mots qui scellent mon conscient, et obnubile mon subconscient. Je ne pense plus, ma réalité pensive n'est que poussières sur mon mur. Il ne me reste que le rêve et l'attente. Car je ne pourrai que rêver du meilleur, voir une Dorothée, suivant son chemin sur des briques, rouges comme le feu. Je les fixerai, ses libertés qu'elle porte aux pieds, marcher vers d'autres chemins, alors que le mien n'est que terre battue, que terre de disgrâce pour mon âme en peine. Je marcherai, les genoux ensanglantés, la tête ballotant contre les miroirs, renvoyant milles images du monde. Je ne fixerai qu'une image, celle à laquelle j'aspire, le désir qui me laisse brûler... Laisse-moi te déclarer une flamme, un feu que j'irai déposer dans ton cœur, que je déposerai sur la chandelle afin qu'elle fonde complètement, qu'elle se consume du feu qui me retient, qui ne peut brûler sous la pluie et les trépas de mon chemin sinueux qu'est ma vie.
Sois concupiscence, sois et existe là où personne ne peut voir, sauf pour les yeux que j'ai pour toi. Mon symbolisme ne sera qu'image pour ton cœur.
 
Play with me

samedi 26 novembre 2011

Derivatives

Des peut-être, il y en a trop dans ma tête. Un trop-plein qui déborde de mon imagination, un événement à tout me faire exploser dans le tempérament, des peut-être il y en a tout le long des murs dans ma tête. Je sombre peu à peu dans ma propre hystérie, celle que j'ai dessiné sur le mur, celle que j'ai imaginé comme étant la perfection des déceptions et des suppositions. Des questions, j'en dresse par-dessus ma tête, je les compte par rangées et par colonnes, je les ordonne dans un orchestre, par ordre de grandeur, laissant les percutions seules me percer les oreilles.
Je ne suis plus que le résultat de toutes les causalités de mon âme, un simple produit dérivé de mon imagination, une fraction de mes perceptions et de mes pensées. Je ne suis que le premier des cents baisers, et le dernier des mille morts. Je ne suis plus qu'un peut-être, sur lequel pend un amour, après une corde d'acier, prêt à tout rompre dans ma tête. Je ne suis qu'une tête partie à la dérive sur un océan d'incertitudes.
 
Derivatives

vendredi 25 novembre 2011

Libertés

Petites muses ensanglantées, reposant sur leur lit, gisant de leur vie. Ces plaisirs imaginaires qui étaient enfouis dans ma tête, dormant maintenant pour quelques éternités. Je les transporte, dans leur mort, vers quelque paradis plus glorieux pour les désirs qu'elles m'eurent procurés, pour les amours qu'elles m'ont laissé aimer. Elles m'auront défini, et je les aurai chéries.
Aujourd'hui j'ai de ces nouveaux désirs, de pouvoir tenir la main d'une âme plus forte que la mienne, d'aimer au seul et moindre regard en sa direction, de me savoir éternelle dans ses petites émotions et essentielle dans ses plus grandes, de la savoir logée dans les abîmes comme dans le sang de mon cœur de poète, de pouvoir la caresser en tous sens, de la laisser s'emplir en moi, de me réduire qu'à la plus simple expression de son cœur, de ne faire qu'un avec nos deux parties, de nous être, de n'être qu'en somme le résultat de tous nos baisers et nos plaisirs vécus en tant qu'êtres humains s'aimant, ne voulant de l'un que l'autre et se dire ces mots si doux, propulsés à l'oreille par la plus douce des harpes qui soit.
Je parle ici de trois petits mots que je ne suis pas près de dire, une phrase encore trop crue pour mon corps frêle de malade, malade de ses vices et de son ennui. Je ne suis qu'être, mais t'ai-je vue déesse, j'ai redéfini ce qui m'était désir, voit comme ces muses ne sont plus enchaînées à mon esprit.

Liberties

jeudi 24 novembre 2011

Shut up and kill me

Je me suis juré de continuer à marcher. Comment marcher lorsque l'amour m'est un fruit interdit, une pomme d'Adam trop loin pour ma portée. Je suis écœuré de vivre, écœuré d'avoir à vivre, de continuer à me battre chaque jour. Je suis dans une joie défoulatoire, dans une urne tourbillonnante m'emportant comme un torrent. Torrentielle pluie dans mon âme, orage dans mon cœur, une eau qui déborde de mon vase, l'ouragan qui l'a fait renversé. Je suis seul, je suis pris, je suis coincé avec moi-même, seule compagnie que ma voix, que j'ai fait taire dans l'ampleur de mon ennui. Je suis laissé, laissé sans amour.
Laissez la lame me caresser ce soir. Elle aura plus de tendresse que toutes les mains qui m'ont jamais touchées.
 

mercredi 23 novembre 2011

Everyday it's a little bit different

Parce que les bonheurs d'occasion ne sont pas des fleurs que je cueille.
 
J'ai l'humeur changeante, on me serre la vis un peu plus fort chaque jour, mon cœur se serre un peu plus chaque jour, un peu moins par moments. Ma tête tergiverse, jusqu'à en frapper les murs de ma vie. Mon âme ne fait plus partie du tout que je suis, on a exercé sur moi quelque amour que je ne connais pas. Pris entre ciel et terre, pris entre enfer et terre. Pris entre deux barreaux mal découpés qui me transpercent lentement. Je ne sais quoi penser, le temps pour moi s'est figé, il a arrêté de courir dans sa course effrénée, je l'ai observé poser ses bagages à-côté de moi, alors que je m'amusais à cueillir des fleurs dans mon champ d'incertitude. Mon temps a pris le temps de me parler, a pris le temps de prendre son temps, de converser avec mon âme, pour tout faire arrêter, pour me coincer. Le temps des autres, il est parti en courant, il est parti comme le vent. Le mien, il est coincé contre moi, il me piège par ses mots régulés au quart de tour, précis comme une horloge.
Alors j'attends.
J'attends que le vent recommence à souffler.
 
Everyday it's a little bit different

vendredi 18 novembre 2011

Falling Away

Je ne suis plus d'état, ni de concentration. J'ai perdu mes atouts et mes qualités sur le champ, entre deux fleurs colorées. Je pense que nos vies ne font commencer, et je sens mon monde s'écrouler. Je ne fais que tomber, loin, toujours un peu plus loin, toujours un peu plus près de toi. Je ne saurais oublier ces souvenirs fantaisistes, ces petits plaisirs de passages, entre deux émotions colorées, entre deux envies contentées par une raison démotivée et vide de sens. Entre mes pulsions premières, et mes désirs seconds, mes intentions et mes privations. Entre quelques mots pensés et d'autre dits. J'ai perdu, j'ai tout perdu, et il était temps de céder ma victoire a quelque âme plus charitable que la mienne, la laisser prendre possession de moi.
J'ai perdu mon âme, entre deux petites fleurs sur la terre de mes désirs en floraison. Les fleurs pourraient être bleues, je n'y porte plus attention, sans toi ce ne serait qu'une perte de temps. Mon monde pourrait se mettre à tomber, tomber un peu plus près de toi.
 
Falling away

jeudi 17 novembre 2011

Carved names on my tree

J'ai besoin de temps, et de ma liberté d'expression. J'ai besoin des droits de mon milieu pour me porter vers un autre état d'esprit.
Je suis prêt à mourir, je ne le crierai pas trois fois, j'ai compris que les petites forces des petites gens ne peuvent avoir effet que sur de petites étendues de chair, ne faire que ramper vers le plus proche pour s'en accaparer. Parce que les désirs ne font que polluer l'âme, les désirs ne font que se laisser désirer, on les prend dans nos mains pour les voir se pourfendre d'eux-mêmes. Petite insouciance, si tu savais, l'étendue de ma peine, les branches de l'arbre qui m'ont transpercé les yeux depuis des siècles, et la floraison qui se fait partout autours de moi...
Mais jamais en moi. Jamais dans mon cœur de combattant, non, dans mes nerfs souhaitant étreindre, jamais, dans mon âme de poète maudit. Je suis prêt à mourir, j'ai perdu la vue lorsque, il y a trop longtemps, l'une de ces beautés m'a volé mes yeux, les a mis dans un bocal et l'a fermé par accident. Ma bouche, se lamentant, s'est fermée trop vite, et a laissé des feuilles d'érable tomber, des feuilles qui sont allé se poser à tes pieds, alors que tu écrasais le lys de ton talon.
J'ai laissé mes couleurs au sol, je les ai enlevé afin de mieux te voir, sans artifice. J'ai retiré mon portrait, avant même qu'il n'ait eu le temps de sécher. Je ne suis qu'une personnalité dans une marrée d'humains, un petit triangle superficiel et tout aussi inutile au beau milieu du cercle. Une petite forme qui ne désire que changer, et épouser les formes tiennes, les entourer jusqu'à engouement, et ne plus jamais les lâcher. Enlacer, serrer, vivre sur tes hanches, et les laisser me séduire, de ton regard... par tes yeux, me donner ta vue par ta seule vie en moi. La seule énergie, la seule pulsion qui permet à mon cœur de pomper l'essence de ma raison.
Les âmes mortes comme moi, on ne les aime pas, on les laisse suspendues à un arbre, et on les décroche de temps en temps pour se donner de la confiance. On les regarde, par envie ou par indifférence, et on passe dessous comme si de rien n'était. Ces âmes, on les laisse se tuer, par plaisir et parfois par regret.
Mais j'irai enterrer mon âme avant les funérailles, dans les abîmes de mes désirs, j'irai la frotter contre le sol de mes ancêtres, pour retrouver ma concupiscence qui me donnera des ailes afin de m'échapper, comme le papillon, hors de l'arbre de mon destin.
 
Carved names on my tree

mercredi 16 novembre 2011

Obsession

Quelques blancs désirs, par de noires intentions. Je ne veux que me laisser emplir, déborder d'un trop-plein de feu, me laisser brûler sur la place publique parmi les vestiges de mes amours. Me laisser emplir par la juste lumière, et vivre parmi ces dions. Car il y a trop longtemps, j'ai souhaité, et j'ai souhaité en toute conscience, de vivre une vie dont je ne pouvais pas payer le prix, une vie dont je ne pouvais subir la tristesse. Alors je repeins mes habits, quelque peu un peu plus chaque jour, jusqu'à ce que je décide de changer la cravate pour le foulard, et que je parte sans me retourner.
J'irai graver quelque nom dans mon cœur, à l'aveuglette, et remarquer qu'il est des mêmes lettres que le tien. Je cicatriserai, couteau en main, encore vif de mes vœux, regardant le fil de ma vie défiler, remplacer le miel par le fiel, et voir fuir mes mémoires afin de recréer un petit nouveau mieux désiré, une meilleure vie que je saurais prendre en main, sans devoir la laisser tomber.
J'irai étreindre ton âme, de tout mon cœur que tu as cru blesser, j'irai la radoucir par mes veines, la purifier par mon sang, et l'entacher de mon amour.
 
Obsessivism

samedi 12 novembre 2011

Soirée de nuit

Elle est une fille,
Elle se choisit bien,
Et dans la rue pavane d'entrain
Ses cheveux qui roussillent.

Naît dans son amertume
Le péché des sociétés
Superficielles dans son été,
Ou son mars perdu dans la brume.

Cette fille en marche,
Dans la cadence,
Et les corps en décadence
Pour une romance de tache.

Car elles seront embrassées,
Ces lignes pointées comme la flèche,
Contre l'innocente mèche
Dans les cheveux embrasés.

Buvons tous, avec insouciance,
Sans méfiance de ces corps,
Oh, ces dieux faits d'or,
Parfaits de leurs pas de danse.

Et succubes masculines,
Bronzées jusqu'à la racine,
Calcinées jusqu'à l'échine,
Avec une bonté mesquine.

L'homme rencontre la fille,
Et, sans couteaux lancés,
Lanceront l'amour élancé
Sans sentiment, pour aller en vrille.

Mort à la concupiscence,
Salissez ces âmes pures,
Et polluez les azurs
Par la bestialité des sens.

Car il fait bon temps
À être chic et mort,
Par l'eau pétillante et noire,
Pour rire quelques temps.

Elle est une fille,
Dira-t-on en nostalgie,
Lorsque, soudain, gît
La superficialité, gentille,
De l'être humain déshumanisé.

Soir de nuit

jeudi 3 novembre 2011

Violet Hill

La façon qu'on l'apprête est la façon qu'on le désire. On brûle à petit feu nos envies, le temps d'emplir l'air de nos passions, d'asphyxier les songes pour faire vivre la spontanéité des cœurs. J'ai oublié, il y a longtemps, comment l'amour a ce goût sucré, ce volupté enivrant qui nous coule dans la bouche, qui se meut jusqu'à extasier nos sens. J'ai oublié ma mémoire entre deux livres, entre deux pages que j'ai oubliées de lire. Je recommence tout, et la plume reprendra son ardeur lorsque je goûterai à nouveau ce sucre, lorsque, dans un élan d'émotions, je me livrerai à une âme que j'aime plus que toute autre.
Cette âme, je ne la brandirai pas. Je ne ferai pas d'elle mon drapeau, ni mon étendard. Je ne la soulèverai pas vers les cieux afin que tous la voient. Je la laisserai venir à moi, dans sa grâce et son envie. Elle me soufflera des mots à mes oreilles tendues et attentives, et je lui parlerai avec ma langue, dans un dialecte passionnel et éternel.
Et à ce moment, je saurai. Qu'à ce moment j'aimerai.

Violet Hill

mercredi 26 octobre 2011

Streaming'd

Nous sommes parmi les quatre-vingt dix-neuf âmes qui se battent de la centaine, nous ne sommes que des êtres humains, sans dessein ni importance pour ceux qui se l'accordent.
Car nos styles, nos âmes, nos pressentiments comparaissent face aux masses. Nos airs, nos musiques et nos tons sont de concert face à la battue sociétale nous voulant cachés. Nos yeux n'ont désir que de regarder l'interdit, cet interdit qui est permis aux insoumis, aux soi-disant dirigeants de nos destins avec si peu d'importance, nos consciences étreintes contre quelques livres vides de sens.
 
On nous félicite, poètes symbolistes, ne sachant écrire sur les âmes de nos consœurs.
On nous veut maudites, poètes en rancune dans un chemin sans retour vers la grande ville.
 
Streaming'd

dimanche 16 octobre 2011

Irréel

Ici vivant, buvant l'amour qui m'est versé,
Une rêvasserie déposée devant moi,
Dans tout son irréel engouement ci-créé.
Moi, contemplative, de ton âme vois l'éclat.

Et puis toi... une image faite à mon image,
Ta fictive tête, sur tes fictives épaules,
Ton corps sensuel et parfait montant ma rage ;
Enchantement me faisant perdre le contrôle.

Mes rêves, fantasmes à la hauteur de tes courbes.
Mon imaginaire n'a limite que ton corps,
N'a que comme déception ces illusions fourbes.
Mes espoirs, mes désirs reposent dans tes yeux d'or.

Je ne peux m'empêcher de perdre la raison,
Mes pensées sont au paradis qu'est ta personne.
Ne me dis que je rêve, laisse mes convictions.
Merveilleuse, ne change ton nom pour Perséphone.

            Cauchemar illusoire,
            Réflexion d'illusion,
Ne peuvent que m'abandonner au désespoir,
Oh, entre quelques spectres de désillusion.

Je ne serais pas apte à sauver mon esprit,
Si, petite muse, n'était qu'imagination.
Virtuelle, viderai mon corps de tous ses cris.
Sinon, à ma déesse, prierai-je cette question :

            Puis-je te regarder,
            Et me laisser rêver ?
Mon feu d'amour, dans ton cœur, j'irai déposer.


Undream

lundi 3 octobre 2011

Life is an ironic pun

Allons vivre, quelques millions d'émotions pour une ou deux joies. Nous allons vivre, quatre millions de minutes, toutes sans extase, mais pensées avec engouement. Nous allons créer ces espoirs, et continuer à les croire jusqu'à ce que nous mourrions de cette vie.
Et je suis seule à penser dans ma tête, que peut-être, je ne devrais pas être cynique de ce que j'ai vécu, mais ma vie n'a jamais atteint les premiers échelons de mes attentes. Alors est-ce ce que je devais vivre ? Devons-nous nous forcer, jour après jour, à aller plus loin, et par la nature ainsi faite, se faire retourner le dos à coups de réalisme ? Ou nos attentes forgent-elles un peu de ménagement pour ce peu de bonheur que nous tentons de goutter ?
 
Oh, quel sens de l'humour notre créatrice nous a-t-elle laissé, de nous faire croire que rien n'existe. Comme le ciel doit être aux éclats, engouffré derrière un nuage, le rire de tous ceux laissés sans âme physique. Nous permet-il encore qu'il existe.
 
Life is an ironic pun

dimanche 2 octobre 2011

Romance sanguinaire

Le voilà, coulant, attise quelque désir,
Ravive la soif, déracine mes pulsions.
Le voilà, fin d'un filet, de son vermillon,
Ou vermeil m'émerveille voulant le ravir.

Ce dessein d'amour, ou d'appétit, tentation,
Une soif de romance meurtrière, une ferveur,
Pour m'arracher le cœur avec si grande ardeur ;
Avidité de tout consumer par passion.

Une fougue de chant, exaltation de sang,
Un élan parti pour une si grande faim.
Tout vivre, tout voir et tout aimer, jusqu'à la fin.
Boire nos âmes jusqu'à l'ivresse et l'engouement.

L'appel criant du sang qui me prend par les veines,
Ravive nos rêves endormis, ensanglantés,
Attise, puis brûle le feu, nos corps enchantés
Langueur, s'embrassent nos âmes rouges et malsaines.

Je te dévorerai, vif, je t'embraserai,
Avec lyrisme, nos ébats, avec frénésie,
Te soufflerai des mots, avec idolâtrie,
Pour mélanger mon rouge à ton rose excité.

Bloody romances

samedi 1 octobre 2011

Mots frénétiques

Des mots qui se débitent dans ma tête, vont à toute vitesse se heurter jusque dans mes poumons pour sortir dans un rugissement impulsif d'émotions sans queue ni tête, sans sens ni orientation. Des mots jetés dans une oreille distraite, dans un récipient à compréhension, heurtés dans la tête à quelqu'un d'autre. Les phrases se mêlent et s'entrechoquent dans un dialecte mourant, remplaçant les acquiescements par des complexités formelles.
J'irai brandir une épée de cœur devant les étendues du dialogue, et sauver ma princesse, enfermée sous ces mots qui semblent si doux, mais qui l'attaquent à coups de hache dans le dos.
Ils ont coupé la langue à Molière.
 
Frantic talking

dimanche 25 septembre 2011

Charnel

Mon regard qui se perd, se vide à la fenêtre,
Qui fixe, dénude, observe et traque sans relâche.
Mon cœur qui ne s'attelle point à la tâche.

Sur mon corps je porterai les cicatrices,
À mon cou et à mon bras je les brandirai,
Par la cisaille, ma vie, le fil j'irai couper.

Ton âme si sereine à qui j'ai tout donné,
Qui me décapite à ne rien faire, ne rien dire.
La rudesse de ton corps m'est douce satire.

Ces folies miennes qui te libèrent des chaînes,
Te font voir l'étendue de mes peines, tu constates.
Mes plaisirs charnels tournant ta peau écarlate.

Ces folies miennes qui te libèrent des chaînes,
Que souffrances à mes yeux de te voir hors de moi,
Départ de ton corps me laissant au désarroi.

Charnel

vendredi 23 septembre 2011

Vieilles pensées

Quatorze années que j'ai vécues sans ta présence,
Et quelques autres vécues avec quelque jouissance,
Une douleur accablante qu'a subie ma jeunesse,
Et cette beauté sans égale que j'appelle ivresse.

Une succube amicale sans égale que j'ai vue,
M'a d'abord arraché mon cœur de dépourvue,
Et sous promesses de bonne foi est née amitié,
Qui était censée durer pour l'éternité.

Mais les passions se sont retournées contre nous,
Et mon seigneur je le jure que ce vent fut doux,
Amour j'ai obtenu, amour j'ai regretté,
Amour qui m'a obligée à fuir ta beauté.

Contrainte à devoir rejeter cette perfection,
J'aspire à la folie avec telle privation,
Mon cœur abondant qui coule, et coule comme le Rhin,
Aura pour toutes ses dures souffrances pleuré en vain.
 
Old thoughts

mercredi 21 septembre 2011

L'aube du troisième jour

Pourquoi est-ce que j'écris, l'âme noire ?
Les sentiments légers, le corps pourri,
Pour te raconter tout ce désespoir.
Pour me vider en ton sein, ton esprit.

Je vois dans ses yeux, le reflet d'un cœur,
Ses sentiments légers, son corps nourri,
Il vit d'insouciante joie sans terreur.
Va heureux, gracieux lorsqu'il rit et jouit.

Et elle, amère d'une jalousie,
Tel le monde, sans issue et triste, sombre.
Qui tache ses souliers de sang qui gît,
Désespère et doit s'en remettre aux ombres.

Mais leur sort est le même, destin funeste,
Comme ce monde, sans issue, triste et sombre.
Je les vois, n'ayant que trois jours en reste,
En peur, s'embrasseront sous les décombres.

Ce bel univers que nous détruisons,
Avec toutes ces ruines, le ciel tombera.
Moi, m'accroche à mes espoirs, fais chanson,
De mes espoirs que je chante pour toi.

Au troisième jour, le jour sera fiel.
Et au moment où le ciel tombera,
La lune, brillante, nous servira de ciel,
La nuit, porteuse pour qui le voudra.

J'irai cueillir une étoile plus blanche,
Je la brandirai, mon cœur vers les airs.
La fin du monde et son feu d'avalanche,
Je te brandirai, mon cœur vers les airs.

Dawn of the Third day

dimanche 18 septembre 2011

Pulsion

Le cœur bat, tel un instrument à une armature donnée. Un organe qui va selon les crescendos et les staccatos de la vie. Il n'est que pure réflexion d'une âme cervicale, branchée sur ses impulsions. Cet ensemble synaptique qui regarde la vie comme un vulgaire objet profitable, que ses pensées aillent à contresens ou non, elles sont toutes dirigées, par une battue du cœur, le ramenant à l'ordre des choses. Car il est obsédé, et il veut tout savoir. Cette déesse sur le côté de la rue, parce qu'elle n'est pas attirée ne veut pas dire qu'elle n'est pas attirante pour autant. Et ces pensées qui font perdre toute romance, ces pensées qui rendent la chair à l'aspect le plus animal et primitif, un désir saugrenu plus fort que la raison.
Par jalousie, ennui et sevrage ? Par plaisir, passion et impulsion ? L'être humain est là dans toute sa nature, et ce qu'il veut est ta peau, tes yeux, tes cheveux, il va tout prendre jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien. Il va faire comme moi, et désirer secrètement ces plaisirs, les faire mijoter dans sa tête, et alors que le cœur rappelle à la raison, la déesse est déjà partie.
 
Pulse

lundi 12 septembre 2011

I'm overexcited about someone else's love

C'est ce temps de réalisation, et ce temps de contemplation. Ce temps d'excitation face à une réalité nouvelle, alors que je me détache et je dérive peu à peu vers un autre univers. Alors que je tombe dans les bras de quelqu'un que je ne connais pas... Que je me laisse m'enivrer par tout ce qui m'entoure, et tout ce qui m'attire, mon attirail attrapera ce que je veux, et ce que je veux je le veux bien, le vouloir beau, le voir en bel attirail. Je peux poser mes valises, arrêter de marcher et laisser ces marches martelées des pieds de descendants martyrs en ma direction.
Je me laisse porter par la vague, voguer en drague sur cet orage qui déferle par-dessus mon cœur.
 
I'm overexcited about someone else's love

mardi 30 août 2011

We're growing old

Je suis trop vieux pour rêver. Ne grandis pas trop vite, et ne te lie pas au passé...
Et dire que ces petites années semblaient comme un ravin sociétal, un refus de ces instances qui disent nous aimer. Puis, nos chemins se sont agrandis, pour toujours prendre plus de place, et toujours partager aussi peu en commun sur nos routes. Ce mètre de large pour un kilomètre de vie, a toujours été un mètre avec toi, ni plus ni moins. Je voyais donc ces deux chemins, comme une immense allée paradisiaque menant tout droit vers une lumière si blanche, pensant qu'il ne s'agissait que d'un seul et même chemin, jusqu'à ce que je fonce sur une barrière qui m'était invisible.
Parce qu'on se sent à l'étroit, on ne veut plus continuer, en voyant le teint monotone qui a toujours été identique depuis le début. On préfère s'asseoir pendant que les autres marchent de l'avant. Je préfère attendre, voir quelqu'un qui voudra bien marcher avec moi, qui me portera et que je porterai.
Va, et grandis ! Je n'ai pas besoin de toi. Je vais attendre le moment où ma fatalité frappera.
 
We're growing old

dimanche 28 août 2011

I feel light, a ton more and it's like before

La vie n'est pas injuste, nos attentes sont tout simplement irréalistes.
Mon amour restera encore irréaliste pour un moment, le temps que le monde redevienne réel, le temps que je soie à nouveau capable d'être en contact avec le sol de mes émotions. Je n'irai pas crier à l'injustice qui m'est imposée, qu'on l'appelle fatalité ou non, je n'irai pas crier avec insouciance sur ces toits qui m'ont vus trainer des jours durant. Je me contenterai de mon sort, et des décisions qui en sont cause. Je contenterai mes noirs désirs par de rouges conforts, chaleureux si on le veut bien.
 
I feel light, a ton more and it's like before

mercredi 17 août 2011

Promenade

Laisse-moi te prendre la main, et allons marcher sur ce chemin.
Qu'allons-nous y faire ? Nous y promener. On va faire un voyage. Veux-tu ? Faire un voyage. J'ai envie de te parler, et de plonger dans tes yeux. Je veux te prendre contre moi, te laisser te fondre en moi. Je veux tout savoir de toi, jusqu'à la façon dont tu marches à mes côtés. Allons fumer sur le banc du parc, allons fumer en l'honneur de qui nous sommes, amusons-nous un peu à-côté de la route. Nous observerons les buissons avec hilarité. Et nous boirons jusqu'à arrêter de marcher, en succombant à ce qui nous entoure. Les arbres nous serviront de toit, et tes yeux de refuge.
J'ai préparé mes beaux souliers, viens-tu marcher avec moi ?
 
Let's take a walk

mardi 16 août 2011

Faim

J'ai aimé, j'aime, et j'aimerai. La fatalité conjuguée au passé, présent et futur. Aux souvenirs, à la vie et à la mort. À la nostalgie, à l'impulsivité et à l'avant-gardisme.
Les désirs passent avec le temps, se font porter dans cette vague dite temporelle, pour ne jamais être revus, ou ont le malheur de revenir nous hanter, et nous faire tomber en amour de nouveau. Et d'autres désirs, qui persistent, que l'on ne supprime jamais, qui nous font fondre dans l'ivresse.
Oh, j'aimerais avoir une part de toi, savais-tu, un peu par obsession ? De voir tes doigts se faire aller le long de mon bras, et songer à les manger s'ils étaient sucrés. Oh, petites pensées ridicules qui me font succomber. Je ne vois pas pourquoi, devrais-je, m'étendre contre toi et me laisser aller dans le flot qui circule présentement dans ma tête, et le laisser déverser en toi. Te faire l'amour comme je ne l'ai jamais fait.
 
Que dis-je, j'ai faim, faim de tout. Mais je suis gênée, voudrais-tu être celle qui me prendra cette nuit ?
 
Eating a part of you